De tous les deux projets de lois soumis aux députés hier pour examen, c’est l‘article 238 du Code pénal qui préoccupe le plus les défenseurs des droits humains. Dans un communiqué conjoint, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh et Amnesty International Sénégal disent être surprise du libellé du nouveau texte de l’article 238 du Code pénal incriminant le crime d’association de malfaiteurs au Sénégal, en rapport avec le crime de terrorisme.
Ainsi, ils considèrent que tout regroupement serait désormais potentiellement constitutif soit du crime d’association de malfaiteurs, soit du crime de terrorisme. Pour les défenseurs des droits humains, une telle loi remettrait substantiellement en cause le droit à la manifestation et de façon générale la liberté d’expression. Au regard des risques, ces organisations interpellent solennellement le président de la République Macky Sall pour que du temps soit accordé au débat sur les préoccupations soulevées pour leur prise en compte.