Cheikh Aliou Bèye et Ablaye Niang, respectivement coordonnateur départemental du parti Pastef de Pikine et de Thiaroye-sur-Mer, ont été interpellés par les forces de sécurité, dimanche dernier, avant d’être relâchés le lundi.
Le coordonnateur départemental de Pastef Pikine a été cueilli chez lui par la police de Diamaguène à cause d’une caravane interdite. Tandis qu’Ablaye Niang a été convoqué par les pandores de la brigade de gendarmerie de Thiaroye. Une situation vivement décriée par Cheikh Aliou Bèye qui pointe un doigt accusateur en direction du régime de Macky Sall.
«Nous dénonçons cette intimidation que nous vivons dans le département de Pikine. C’est toute une administration qui s’est mobilisée pour empêcher un parti de mener à bien ses activités. Nous avons tenté de démarrer une caravane de sensibilisation ici à Diamaguène Sicap Mbao pour l’inscription sur les listes électorales, mais la police nous a arrêté à foirail», dit-il. Puis il ajoute : «Par la suite, les policiers sont venus me trouver chez moi, au moment où je m’adressais aux journalistes.
A Thiaroye-sur-mer, c’est le responsable Ablaye Niang, qui installait une cellule de Pastef, qui a été convoqué, puis entendu à la gendarmerie, sous prétexte qu’il a organisé illégalement une manifestation publique qui n’est rien d’autre que l’installation d’une cellule».
Ces responsables de Pastef voient dans cette série de convocations, des motivations politiques orchestrées, selon eux, par le camp du pouvoir pour, disent-ils, freiner le dynamisme de leur formation politique. «C’est du harcèlement et de l’intimidation qui ne passeront pas. Pourquoi quand les maires de l’Apr organisent leurs manifestations, l’administration ne les arrête pas», fulmine Cheikh Aliou Bèye.
Théodore SEMEDO