Croyez-nous, on ne va pas s’ennuyer ! Ce charmant pays sera sens dessus-dessous dans les jours voire mois à venir. Et c’est l’autorité du Chef qui va en souffrir. Face à l’incertitude d’un troisième mandat et la détermination du peuple à s’y opposer, personne ne voudra se faire hara-kiri. Sourds à l’appel de celui qui nomme aux fonctions civiles et militaires, lequel demande l’unité au sein de sa troupe et d’éviter des listes parallèles pour les Locales de janvier prochain, y en a qui vont passer outre. Déjà, des voix, et pas des moindres, se font entendre.
Celles de ceux pour qui, sans oser le crier, le Chef est à son dernier mandat. Et eux, les récalcitrants, veulent exister après le Chef. Et la contestation ira crescendo. La voix la plus audible reste celle de son beau-frère. Pas le ministre, mais le trouble-fête qui crèche dans le populeux quartier de Grand Yoff et qui n’hésite pas souvent à donner de la voix. Et sa dernière sortie, c’était pour résumer ce que tout le monde sait du Chef et que ses flagorneurs et courtisans taisent. Que ça plaise au Chef ou non, lui, Adama, sera candidat et n’a que faire des états d’âme du « dictateur qui se comporte en monarque ». Ces propos sortiraient de la bouche d’un opposant, que les répondeurs automatiques lui sauteraient dessus, l’insulte à la bouche. Mais l’auteur est le frère de l’épouse du Chef. On passe…
A Ndar, un éminent professeur et ancien ministre, consolé par un poste de PCA, a déclaré sa candidature à la mairie de la ville. Il fera face à un autre beau-frère du Chef. Et pendant que Boy Djinné est sous les verrous, c’est un faux monnayeur ayant bénéficié d’une liberté provisoire qui s’oppose au maire de Guédiawaye et frère du Chef. Et le mec dit avec assurance que personne ne le fera revenir sur sa décision. A moins que le Chef n’actionne sa Justice. Pour le moment, ce sont ces trois voix qui se font entendre. En attendant que tout s’emballe et que la coalition d’affamés explose. La démocratie ne s’en portera que mieux !
KACCOOR BI