La culture démocratique est réelle au Sénégal selon le chef de l’Etat, Macky Sall, qui réagissait suite à la présentation du rapport 2017, d’évaluation pays du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Lequel n’a pas manqué de recommander à l’Etat du Sénégal de rationaliser le régime de la détention préventive.
« L’exercice des libertés fait souvent polémique. Mais vous savez très bien que le Sénégal est une démocratie. L’exercice des libertés publiques est garantie et ne souffre d’aucune limitation sauf nécessité de prévenir les risques de troubles à l’ordre public, de garantir la libre circulation des personnes et de leurs biens.
En vérité l’autorisation est la règle et l’interdiction l’exception », a fait savoir Macky Sall, dont les propos risquent de faire polémique dans un contexte de multiplication de manifestations pour la libération de l’activiste Guy Marius Sagna, arrêté depuis deux mois pour une marche aux abords du P-alais.
Macky Sall s’est appuyé sur les « 4828 déclarations de manifestations publiques en 2018 dont seules 118 ont été interdites soit un taux de 2,44% d’interdiction ».
Cette tendance s’est confirmée en 2019 avec 71 manifestations interdites sur les 4284 déclarations. « Quand on dit que l’on va marcher à la place de l’indépendance où devant le palais de la République, c’est que l’on ne veut pas faire une marche pacifique », a conclu le chef de l’Etat.