Le collectif Noo Lànk ne compte pas lâcher le morceau. En prélude à la Grande Marche prévue le vendredi 31 janvier 2020 contre la hausse des prix de l’électricité et pour la libération de Guy Marius Sagna. En conférence de presse, ce jeudi, ils ont fait savoir que l’autorité a été avisée de leur marche, et qu’ils n’attendent pas une réponse de la part de cette dernière qu’ils invitent à mobiliser la police pour encadrer la manifestation.
« Quand les ravisseurs, c’est un couple, Monsieur l’Etat et Dame justice, kidnappent un honnête citoyen, il y a une urgence. Et cela, c’est ce vendredi. Aucun Sénégalais n’aura le prétexte de ne pas sortir dans la rue pour montrer son indignation, et se battre pour Guy Marius Sagna. Il a été emprisonné pour nous, c’est nous qui devons le sortir de prison. Nous invitons les Sénégalais d’ici et d’ailleurs de s’habiller en rouge ou de mettre un brassard rouge pour montrer son soutien. Et pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer à la marche, les chauffeurs de taxi, bus Tata, Dem Dikk, car rapide, véhicules particuliers, nous demandons de manifester leur solidarité par des klaxons », invite Thiatt, du groupe Y’en a Marre.
Mieux précise Thiat : « Nous n’attendons aucune autorisation. Nous avons avisé l’autorité, qu’il prenne ses responsabilités et vienne encadrer cette marche. Qu’ils le fassent ou pas, nous sortirons. Nous ne comprenons pas, que quelqu’un qui crie au voleur soit arrêté et que les voleurs sont en train de vaquer à leurs préoccupations. Aujourd’hui, ce sont les ministres qui ont été dénoncés par les corps de contrôle de l’Etat qui devraient être en prison à la place de Guy ».
Poursuivant ces propos, le rappeur-activiste ajoute : « Qui est-ce qu’il a fait d’acte terroriste pour être emprisonné dans la même cellule que les terroristes. L’Etat du Sénégal ne nous dit pas les raisons pour lesquelles il a été enfermé. Nous soupçonnons la France, et beaucoup d’autres choses. L’Etat du Sénégal doit nous dire la vérité ».
Après avoir rappelé les différents combats qu’a mené l’activiste, le collectif Noo Lank a exigé sa libération immédiate et la baisse des factures de l’électricité.