Les abattoirs traversent des difficultés qui ont pour noms : rareté et cherté du bétail, abattage clandestin et concurrence déloyale avec la viande foraine commercialisée à Rufisque. Ce qui impacte négativement sur les revenus des professionnels de la filière viande réunis autour du regroupement des professionnels des abattoirs du Sénégal(Repras).
L’organisation a tiré la sonnette d’alarme au cours d’un sit-in tenu devant les locaux de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas). Selon le président du Repras, Bassirou Niang, alors qu’ils abattaient quotidiennement 300 têtes, aujourd’hui ils ne font que 150 bêtes par jour. Certains travailleurs sont en chômage technique. Bassirou Niang dénonce l’abattage clandestin et la viande foraine venant de Rufisque.
Selon lui, la rareté de bœufs est à l’origine de la cherté de la viande sur le marché. A l’en croire, le kilogramme coûte actuellement à 4.000 francs. A ces difficultés, s’ajoutent, selon le trésorier national de l’Udts, Abou Aziz Sy, l’absence de financement de la filière viande, le manque de formation des jeunes chevillards et bouchers et la non- implication des acteurs du secteur dans les politiques publiques. Face à ces problèmes, il invite le gouvernement à accompagner le secteur.