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Le président de la République est en plein dans la pédagogie pour le vaccin contre le coronavirus. Hier, lors de sa conférence de presse conjointe avec le président du gouvernement espagnol, Macky Sall a mis l’accent sur la nécessité «d’écouter les experts médicaux et de ne pas laisser la passion prendre le dessus », en ce qui concerne l’AstraZeneca, un vaccin au cœur d’une polémique liée à ses effets secondaires “indésirables”. La surveillance est de mise pour suivre de près les effets secondaires. Et rien ne justifie à ce jour l’arrêt de l’administration de ce vaccin, assure M. Sall.
Des mots qui plaident et participent à convaincre les plus réfractaires. Nous sommes manifestement loin du jour où le chef de l’Etat menaçait “d’offrir les vaccins à d’autres pays” si les Sénégalais refusaient de se faire vacciner. Une boutade maladroite et malheureuse qui avait suscité une vive indignation. L’objectif de Macky Sall était certainement d’attirer l’attention de ses compatriotes sur la dangerosité de la Covid-19 et sur la nécessité d’une vaccination pour “faire face” et sauver des vies. Hélas ! Dans des moments si délicats, si anxiogènes, si stressants, le “savoir dire” est crucial. Macky avait péché à ce niveau. La communication, figure emblématique du 21ème siècle, obéit à des codes et suit l’état d’esprit du “moment”. Maîtriser ses subtilités, c’est éviter de tomber dans ses “pièges” et atteindre sa “cible”.
Sall semble se ressaisir. Il montre une sagesse génitrice de la sérénité et de la prise de décisions idoines. Chez Alpha Condé, le frère intime de Macky Sall, une hausse des prix du carburant est annoncée. Cellou Dalein Diallo estime que les dirigeants guinéens n’ont pas pitié de la population. Pourtant, selon lui, “l’argent entre actuellement de tous les côtés”. L’opposant a prononcé ces mots à Labé où il séjournait. Et non à Dakar. La précision est importante pour Condé et pour Macky.
Mim Reew
