Les élections locales qui devaient se tenir au plus tard dimanche prochain 28 mars 2021, ont été reportées pour la énième fois. « Le projet de loi portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux » a été adopté ce mercredi en conseil des ministres.
L’opposition dégage toute responsabilité dans cette énième « violation du calendrier républicain ». En marge de la réunion de la commission politique restreinte du Dialogue national qui s’est tenue se mercredi, l’opposition a tenu à dénoncer cette décision unilatérale du pouvoir. « Face à l’absence de consensus sur la question (du report), l’Opposition tient à préciser que ce énième report, décidé ce jour, relève de la seule et unique responsabilité du pouvoir », déclare-t-elle.
Pour rappel, explique l’opposition, « les termes de référence de l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral ont été envoyés le 6 février 2020 aux autorités. Ces transmissions sont restées sans réponse, malgré les nombreux rappels de la Commission Politique et l’accord de l’USAID pour financer l’audit du fichier é lectoral ».
Les lenteurs administratives relèvent de la seule responsabilité du gouvernement
« Ce n’est qu’au mois de novembre 2020 que le processus a été repris ; aussi, les experts de l’audit et les évaluateurs du processus électoral ont été sélectionnés au mois de janvier 2021 », ajoute le Front de résistance national (Frn).
Selon le Frn, « si l’audit du fichier a démarré depuis mi-février 2021 », ce n’est qu’aujourd’hui mercredi 24 mars 2021 qu’ils ont été informés que « l’évaluation du processus électoral va démarrer le 01 avril 2021 ». « Toutes ces précisions sont faites pour montrer que « les lenteurs administratives » notées relèvent de la seule responsabilité du gouvernement », indique Mactar Sourang.
Absence de consensus sur la prochaine date
Malgré ce nouveau report, les différentes parties peinent à trouver un consensus sur la prochaine date. Puisque, renseigne le Frn, « tous les pôles politiques et la société civile s’accordent pour l’organisation des élections locales d’ici la fin de l’année 2021. Seul le pôle de la Majorité propose un report à février 2022, en dépit de tous les arguments techniques développés par les autres parties prenantes ».
Pour sa part, l’opposition soutient maintenir « sa position déjà exprimée de respecter le calendrier électoral et d’organiser les élections locales en cette année 2021, les élections législatives en 2022 et le scrutin présidentiel en 2024 ».