Comme promis, les membres du mouvement citoyen dénommé « Noo Lank », sont descendus dans les rues de Dakar ce mercredi, pour distribuer des flyers. Une activité qui rentre dans le cadre de la sensibilisation des populations sur la hausse du coût de l’électricité et également l’obtention sans condition de la liberté de leur camarade, Guy Marius Sagna en prison depuis près de deux mois.
« Plus de 10.000 flyers ont été distribués, ce mercredi au Rond point de Sahm pour vous dire le degré d’engagement des Sénégalais face au gouvernement qui continue de nier l’existence d’une opinions publique est déterminant » a soutenu Ben Taleb Sow, membre du collectif.
Ces membres du mouvement citoyen qui se fondent dans le paysage, interceptant les passants, semblent être satisfaits du déroulement de leur action. En effet, après une interpellation du rappeur, Kilifeu, aux abords du centre culturel Douta Seck, l’artiste a été relâché suite à un discours de médiation avec le commissaire de Medina.
« Je suis satisfait parce que le collectif vient gagner sa première bataille. Au cours de mon interpellation, la police s’est ressaisie très tôt, parce qu’ils savent que ce qu’on leur demande de faire n’honore pas la police sénégalaise. Et le commissaire a eu la grandeur, de dire non. Refuser que l’État du Sénégal salisse leur corps. Nous le remercions encore une fois. Notre police nous a compris et à adhérer à notre cause », se réjouit Kilifeu.
Poursuivant, l’artiste-activiste n’a pas manqué de s’adresser au régime en place, qui selon lui, « le chef de l’État, lors de la précédente élection a dilapidé notre argent pour avoir un second mandat. Et après, il sait maintenant que les caisses sont vides, il s’est dit dans sa tête, je vais faire payer aux Sénégalais, le luxe des ministres. Et ça on ne l’acceptera plus! », a prévenu l’artiste.
Le collectif « Noo Lank » composé de plus de 40 organisations, ne démord pas face à leur objectif. Ben Taleb Sow déclare que le combat contenu et « comme le pouvoir les a encore montré qu’il ne voulait que faire taire Guy Marius Sagna, un baobab, un symbole de la résistance, que l’État sache que ceci, n’est qu’un plan d’actions parmi tant d’autres. Qui sait demain nous pourrons attaquer la Senelec juridique et autres », a-t-il annoncé avant de réitérer leur exigence de voir Guy Marius Sagna libre dans les plus brefs délais.