Surdouée, à haut potentiel, intellectuellement précoce, gifted… les superlatifs abondent pour qualifier Diary Sow, la meilleure élève du Sénégal en 2018 et en 2019.
Elle est hors norme pour certains et son QI dépasserait 130.
Bien qu’elle est promise à un bel avenir scolaire, Diary est plus que surmédiatisée. Il y a des dizaines de Diary Sow aussi brillantes qu’elle.
Ces brillants fils du pays sont dans les meilleurs universités du monde, les meilleures Prépa, les meilleures écoles d’ingénieurs et de commerce, et dans les plus grandes villes du monde. Ils avaient déjà des parcours exceptionnels au Sénégal.
Parce qu’ils ont été choisis parmi les meilleurs des meilleurs pour intégrer les meilleures écoles du monde, sans tambour ni trompette.
L’on peut citer Samba Khary Sylla, élève en classe de Première S1 au Lycée scientifique d’Excellence de Diourbel, qui a remporté le 1er prix de Mathématiques et Sciences physiques.
« Samba Sylla est une force tranquille. C’est un élève très effacé ; il ne fait pas de bruit. Il est très bien dans les matières scientifiques. Ce qui le différencie de Diary Sow qui est transversale. Elle excelle dans toutes les matières, sauf en éducation physique », témoignait son proviseur.
Samba Khary Sylla était le « choix de cœur » pour le titre de meilleur lycéen de l’éminent intellect Mary Teuw Niane.
Idem pour El Hadj Abdoul Aziz Dabakh Kane qui aussi a remporté deux premiers prix en Philosophie et en Histoire et un troisième prix en Français ».
L’excellence sénégalaise à Polytechnique Paris est aussi vantée grâce à la performance de nos étudiants, des cracks de l’ombre.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Polytechnique Paris – communément appelé X – est la meilleure école d’ingénieurs de France.
Une école d’élite. L’enseignement y est excellent et les opportunités à sa sortie sont immenses et plus que garanties. Un rapide tour sur le net pour me renseigner sur ces Sénégalais formés à X.
On peut citer Rose Dieng, un « cerveau sans frontières. » Le journal Le Monde avait consacré un dossier sur elle.
Rose fut la première Africaine reçue à l’X, chef de projet à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), lauréate 2005 du prix Irène Joliot-Curie décerné par le ministère de la recherche et la Fondation EADS à “la scientifique de l’année
Au lycée Van-Vollenhoven de Dakar, elle collectionne les prix d’excellence, rafle le 1er prix au concours général en mathématiques, français et latin et le 2e prix en grec, décroche la mention très bien avec félicitations du jury au baccalauréat.
Ce sera maths sup et maths spé au lycée Fénelon de Paris. Puis, à 20 ans, Polytechnique, où elle est la première représentante du continent africain.
Elle suit une thèse en informatique sur “la spécification du parallélisme”. Sa voie est trouvée : la recherche, à l’Inria de Sophia-Antipolis, pôle technologique de la région niçoise.
Elle y est la première femme à monter et à piloter un programme, Acacia, exotique acronyme pour “acquisition des connaissances pour l’assistance à la conception par interaction entre agents”.
On peut citer Mamadou Latyr Ngom ce génie et meilleur élève du Sénégal de 2014, Haby Kâ, élève en classe de première à la Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée, élue meilleure élève du Concours général sénégalais 2015.
Maguette Gueno Ngom, en Terminale S, était la meilleure élève fille du Concours général sénégalais et la meilleure élève de Terminale.
Pourtant autant de communication et de médiatisation n’avaient pas suivi ces meilleurs élèves. La liste est loin d’être exhaustive.
Il y avait toujours des élèves sénégalais à Louis Le Grand et qui ont fait des performances extraordinaires et pourtant non plus, n’ont pas été médiatisés de la sorte, car ils n’avaient pas de parrain ministre.
G E NDIAYE