Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, a déclaré samedi à Praia que sa candidature à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) n’était pas en contradiction avec les intentions de la Fifa pour le football continental.
‘’Non, ma candidature ne fait pas peur à la Fifa. Sans révéler un secret, je peux vous dire que j’ai discuté à Yaoundé avec son président, Gianni Infantino, de mes projets’’, a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
‘’S’il y a des doutes, c’est à nous de les lever’’, a ajouté Augustin Senghor, qui dit vouloir s’ouvrir à la Fifa pour permettre au football africain de faire un bond calcul.
A Praia, le président de la FSF a présenté son programme aux journalistes et à ses homologues des pays de la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) de football.
‘’Depuis 2015, avec l’avènement de la nouvelle équipe dirigeante, avec le président Gianni Infantino, le développement de la CAF occupe une place centrale à la Fifa’’, a-t-il dit.
L’intérêt que suscite la Confédération africaine de football pour l’instance mondiale de la discipline s’est traduit par un ‘’soutien multiforme et (…) substantiel aux actions’’ de la CAF, des fédérations nationales et des unions zonales’’, s’est réjoui Augustin Senghor.
‘’Rien, ni personne ne peut créer une ligne de fracture dans cette osmose mutuellement bénéfique’’, a-t-il soutenu en présence de plusieurs dirigeants du football, dont le directeur chargé du développement de la discipline à la Fifa, Véron Mosengo-Omba. Le chef du bureau de la Fifa à Dakar, El Hadj Diop, était également présent.
Augustin Senghor promet, s’il est élu président de la CAF, de consolider les relations de l’instance africaine avec l’organisation mondiale.
Des ‘’axes de coopération sportive internationale’’ doivent exister entre les cinq autres confédérations de football affiliées à la Fifa, selon le président de la FSF. A son avis, la CAF doit s’ouvrir aux autres instances du football, la Fifa en tête.
Le patron du football sénégalais s’exprimait en présence du président de la zone A de l’UFOA, Antonio Souaré, qui dirige également la fédération guinéenne.
Les présidents des fédérations du Cap-Vert, du Liberia, de la Gambie et de la Guinée-Bissau y étaient, eux aussi.
Le Mali et la Sierra Leone se sont fait représenter par des responsables de leur fédération. La Mauritanie, invitée à la conférence de presse, selon le comité d’organisation, n’y a pas été représentée.
L’élection du président de la CAF aura lieu le 12 mars prochain à Rabat (Maroc).
En plus du président Senghor, trois autres personnalités du football africain sont entrées en lice pour cette élection : le patron de la Fédération mauritanienne de football, Ahmed Yahya, un ancien président de la Fédération ivoirienne de football, Jacques Anouma, et le Sud-Africain Patrice Motsepe, qui dirige les Mamelodi Sundowns, un club de son pays.
Les candidatures des présidents Senghor et Anouma ont été validées par la Commission de gouvernance de la CAF, celles des présidents Yahya et Motsepe ont été jugées ’’recevables mais des verifications complémentaires sont nécessaires’’.