Cas graves: les services de santé sous pression

par pierre Dieme

L’association des médecins urgentistes met en garde face à l’augmentation des cas graves et des décès, et indique que le virus « se propage à vive allure dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Saint-Louis et Kaolack ». L’organisation appelle à redoubler de vigilance dans le respect des mesures barrières, et souligne « l’épuisement » des personnels soignants affectés dans les centres de traitement.

Sur le pont depuis l’apparition du virus au Sénégal, docteur Khady Fall, médecin anesthésiste réanimateur à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, le reconnaît : elle fatigue.

« On est vraiment épuisés. On a commencé depuis le mois de mars et, jusque-là, il n’y a pas eu de repos, il n’y a pas eu de répit. Mais c’est obligatoire de tenir, en fait, devant la menace de morts ou de détresse respiratoire

 », déplore-t-elle.

Dans la région de Matam, au nord-est du pays, le centre de traitement (CTE) d’Ourossogui accueille les cas graves et dispose de cinq lits de réanimation. Les services sont sous pression. « C’est très difficile, notamment avec un effectif minime », constate l’un des responsables, le docteur Ndiaye Diop. Le personnel tourne dans les différents services hospitaliers, explique-t-il, « aujourd’hui aux urgences, demain au CTE », car « il n’y a pas que le Covid, les autres urgences sont là et il faut les gérer ».

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