certainement pas question pour la presse de faire face au chef de l’État en cette fin d’année, sans pour autant évoquer avec lui la question de la suppression des villes. En effet, interpellé, le chef de l’État donnera clairement sa position en faisant d’abord un rappel.
« Au Sénégal, les deux premières communes c’est Gorée et Saint Louis. En 1972 le président Senghor a fait une réforme en mettant en place les communautés rurales et a créé des communes de plein exercice. En 1996, le président Abdou Diouf a aussi posé un autre acte dans le cadre de la décentralisation et créé des régions qui sont des collectivités locales, après sont venues les villes qui couvrent et polarisent les communes d’arrondissement », signale Macky Sall pour donner un aperçu sur certaines réformes qui ont été faites dans le cadre de la décentralisation.
Poursuivant, le chef de l’État soulignera que « d’ailleurs les maires de commune d’arrondissement n’avaient pas certaines compétences, comme celle de signer une autorisation de construire. Cependant, en 2013, il a décidé de faire ce qu’on appelle » une communalisation universelle intégrale ». C’est-à-dire les communes d’arrondissement ne peuvent plus exister, de même que les communautés rurales. C’est la première étape de la réforme de 2013.
La deuxième étape c’est la suppression des conseils régionaux parce que j’ai pensé que nous devons rapprocher les administrateurs des administrés. » Ainsi, la création du département comme collectivité territoriale, le Conseil départemental. La conséquence de cela est alors » la ville va flotter laissant les communes d’arrondissement comme celles de plein exercice. Et donc, les maires des communes d’arrondissement ne vont plus dépendre de ceux de la ville », ajoutera Macky Sall. Cependant, vu le champ de compétence des maires des communes d’arrondissement, le budget de la ville va leur être distribué. Dès lors, les conseils départementaux doivent même être étendus à Dakar.
Toutefois le président de la République va préciser que les communes peuvent exister pour mettre en place l’intercommunalité. Donc, « cette question liée à la réforme n’est pas une affaire politique. C’est une réforme qui a entériné la caducité. On peut aimer ou ne pas aimer, mais c’est la réalité.
Compte tenu des différentes victoires qu’il a eues en 2017, 2012 ou encore récemment en 2019, le président rectifie ceux qui estiment qu’il a peur de perdre la ville Dakar. « Ce n’est pas parce que j’ai peur de ne pas gagner Dakar. J’ai toujours été victorieux dans plusieurs localités y compris Dakar. Donc cette interprétation n’a pas sa raison d’être », conclut le chef de l’État.
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