Moussa Baldé: «aucune graine n’a été exportée à l’étranger»

par pierre Dieme

Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural Moussa Baldé était également hier face à la presse. Et même s’il n’a pas connu la même intensité de questions que son collègue de la santé, la campagne de commercialisation de l’arachide a beaucoup intéressé les journalistes. Et sur ce point, Moussa Baldé a été très clair sur les exportations. Selon lui «aucune graine n’a été exportée à l’étranger».

Le ministre qui reconnait des problèmes dans l’approvisionnement des huiliers chaque année, informe que pour 2020, la campagne a démarré plus tôt que prévu, par rapport aux années précédentes. L’arachide est en train d’être conditionnée dans les champs. «La Sonacos, actuellement, a pu mobiliser des ressources qui lui permettent d’acheter 200.000 tonnes de graines en coque. Les services du ministère de l’Agriculture ont homologué 100.000 tonnes de semences certifiées d’arachide et le ministère de l’Agriculture fera tout pour que ces 100.000 tonnes de semences certifiées restent au Sénégal pour la prochaine campagne agricole.

Et d’ailleurs, je précise qu’il est interdit de vendre les semences certifiées aux huiliers ou à des exportateurs», a fait savoir Moussa Baldé qui annonce au passage la mise sur pied d’une nouvelle taxe pour les graines à exporter. «On a instauré cette année une taxe de 30 francs sur le kg d’arachide décortiquée pour toute exportation de l’arachide. C’est une taxe qui doit être prise en opération dès les premiers jours d’exportation», a indiqué le ministre.
Après 18 jours de campagne arachidière, aucune graine n’est exportée à l’étranger, selon le ministre qui reconnait également qu’il y a des marchés parallèles. Mais, c’est une collecte qui n’est quantifiable qu’au port alors que pour le moment, les gens sont en train de s’affairer dans les champs.
Pour le ministre, la collecte officielle est environ de 40 à 50% de la production totale et l’on devrait cette année avoir une collecte officielle qui se situe entre 500.000 tonnes à 700.000 tonnes. «Cela veut dire qu’il y a de la place. Ce que nous voulons comme objectif, c’est que les huiliers puissent être prêts. Nous avons rencontré les opérateurs et nous sommes mobilisés», a laissé entendre le ministre Moussa Baldé.

M MBODJ







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