Présidence CAF : l’autre match de Me Senghor

par Dakar Matin

 En annonçant officiellement sa candidature à l’élection de la présidence de la Confédération Africaine de football (CAF), un autre match commence pour Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF).

« Au niveau personnel, il m’est apparu clairement que dans ces moments difficiles que la CAF a traversé ces dernières années, la responsabilité ne saurait être exclusivement imputée à ceux qui ont été investis de la mission de gouverner après avoir exprimé leur ambition légitime.

Elle incombe aussi à tous ceux qui, comme moi, pour une raison ou une autre n’ont pas pu apporter les changements avec une contribution qui aurait pu être décisive pour la victoire de l’Afrique du Football sur elle-même et pour elle-même.

Après une profonde remise en cause entamée à partir de 2017, après le départ du Président Issa Hayatou et l’élection du Président Ahmad à la tête de la CAF, fort de mes compétences, de mon expérience et de mon engagement, mais plus que jamais armé de principes et de valeurs éthiques, j’ai décidé d’aller résolument sur le terrain où les différences positives et qualitatives se font en ayant la ferme résolution d’être de ceux par qui les grands bonds du football africain s’effectueront. »

« Endosser le manteau du leadership indispensable »

« Mieux, j’ai décidé d’endosser le manteau du leadership indispensable pour toute équipe qui se veut performante dans la durée.

Sans passion, rien de grand ne peut se faire et je peux dire que ma vie a été fortement rythmée par le Football. Du petit terrain de la place centrale de mon île natale de Gorée où je jonglais avec le ballon les pieds nus jusqu’à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Football depuis 2009, sans oublier

la présidence du club navétane Coumba Castel, de l’US Gorée et de l’UFOA A, j’ai passionnément servi le football en donnant toujours le meilleur de moi-même. »

« Relever un challenge »

« Aujourd’hui, je suis prêt à répondre à l’appel de l’Afrique et de son football pour un tout autre challenge exaltant et de dimension continentale. Je suis prêt à le relever avec l’intime conviction qu’il faut créer une nouvelle dynamique positive symbolisée par un Comité Exécutif solidaire et travaillant exclusivement et en permanence dans l’intérêt du football africain avec un leadership affirmé et rassembleur.

Je crois en mes capacités et en mes valeurs intellectuelles, éthiques et morales et surtout estime pouvoir être ce visionnaire, ce bâtisseur et ce fédérateur dont le monde du Football africain a besoin pour sortir de l’ornière et se mettre définitivement et irréversiblement sur les rampes du développement qui lui permettra d’effacer progressivement le fossé entre la CAF et les autres Confédérations tant au niveau sportif que de la gouvernance.

Je dois, cependant, à la vérité dire que ces dernières années, malgré toutes les clameurs et rumeurs colportées ici et là sur la gestion de la CAF, des avancées notables ont été réalisées dans beaucoup de domaines par les dirigeants en place et il me plaît ici de saluer et de rendre hommage au Président Ahmad et mes collègues du comité exécutif sortant.

Dans mon cheminement au sein de la CAF, j’ai aussi rencontré des hommes qui, chacun à sa manière, aura apporté une contribution substantielle à la construction du socle sur lequel je souhaite édifier cette CAF du futur que je promet aux amoureux du Football de notre Continent au potentiel immense.

Je suis fier d’être un produit du sport et du football sénégalais qui m’ont tout donné et c’est l’occasion pour moi de remercier pour leur soutien, au moment d’entamer cette nouvelle aventure, les acteurs du football sénégalais dans leurs différentes composantes, mais aussi Monsieur Diagna Ndiaye, Président du CNOSS et tous les membres du mouvement sportif, sans oublier la presse sportive. »

« Rassembler le maximum de Fédérations »

« C’est un tout autre match, sans doute le plus difficile, qui commence et il faudra se donner les moyens de le gagner en rassemblant autour de ma candidature le maximum de Fédérations africaines de football, d’Alger à Antananarivo, de Dakar à Djibouti. Je l’aborde avec une grande confiance car comme aimait le dire Nelson MANDELA, ce grand Africain dont la persévérance doit nous inspirer : ‘’C’est en arrivant au sommet d’une colline qu’on se rend compte qu’il reste encore plusieurs autres à escalader », a conclu le cinquième candidat à l’élection de la CAF.

Pour rappel, Augustin Senghor affrontera Ahmad Ah

mad (candidat à sa propre succession en dépit de sa probable disqualification), l’ivoirien Jacques Anouma, le sud-africain Patrice Motsepe et le mauritanien Ahmed Yahya, également en lice.

L’élection aura lieu le 12 mars 2021, à Rabat. 

Mamadou Salif

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