La reprise des cours pour les élèves en classe d’examen annoncée par le président de la République à la date du 02 juin divise le monde syndical. Au moment où certains attendaient l’annonce officielle de l’année blanche, Saourou Sène, Sg du Syndicat autonome des enseignants du moyens et du secondaire du Sénégal (Saems) lui, accepte le retour mais à des conditions. Des conditions qu’il résume en ces termes.
« Si on note une tendance baissière de la propagation du virus, ces mesures prises pourraient être opérationnalisées avec toutes les mesures d’accompagnement que cela nécessite : réorganiser le retour des enseignants au niveau de leurs postes en toute sécurité et en toute sérénité. Parmi les enseignants, il y a ceux qui sont malades : des drépanocytaires, des diabétiques, des maladies dont on dit qu’elles sont vulnérables au virus. Ce qui est valable pour les enseignants sur cette question l’est valable pour certains élèves. Sur ce, mieux vaut que les parents retiennent leurs enfants qui sont dans cette situation sanitaire », précise le syndicaliste.
Cependant, il exige un retour encadré et au respect strict des mesures pour accompagner et mettre enseignants et élèves dans les conditions optimales de reprise des cours. C’est pourquoi il engage les inspections. « Dans les académies et inspections de formation, toutes ces mesures doivent être prises au sérieux. Elles doivent prendre tous les dispositifs et la logistique pour un bon retour des enseignements pour que l’école ne soit pas un foyer de la propagation de la pandémie », fait-il savoir.
« Ma fibre patriotique ne me permet pas de constater que les agents de santé, les forces de l’ordre et de sécurité, chaque jour, bravent les risques pour l’intérêt national. Dans la même dynamique, je crois que les enseignants comprendront que le risque zéro n’existe pas. La seule chose que nous exigeons, c’est que l’Etat prenne toutes les dispositions pour encadrer cette rentrée », conclut le syndicaliste qui semble dire un oui pour le retour, mais à certaines conditions…