La situation est très tendue au Mali. Des coups de feu ont été entendus à l’intérieur du camp militaire de Kati, situé à une quinzaine de kilomètres de Bamako et non loin du palais présidentiel. Face à cette situation qui présage des lendemains incertains au Mali, la CEDEAO s’est prononcé sur les faits.
« La CEDEAO suit avec une grande préoccupation les développements en cours au Mali depuis la matinée de ce 18 août 2020, avec une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà très complexe. Cette mutinerie intervient alors que, depuis plusieurs mois, la CEDEAO entreprend des initiatives et déploie des efforts de médiation entre toutes les parties maliennes », indique-t-on dans le document de presse.
Ainsi, la CEDEAO appelle les militaires à regagner sans délai leurs casernes, en demandant à toutes les parties prenantes maliennes de privilégier le dialogue pour résoudre la crise que traverse leur pays. « La CEDEAO rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel et invite les militaires à demeurer dans une posture républicaine. En tout état de cause, elle condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel, par le rétablissement des institutions démocratiquement élues, conformément aux dispositions de son protocole additionnel sur la Bonne Gouvernance et la Démocratie », mentionne-t-on dans le communiqué.
La source informe, par ailleurs, que la CEDEAO réitère sa disponibilité, en rapport avec les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et tous les partenaires multilatéraux et bilatéraux du Mali, de continuer à accompagner les parties prenantes maliennes dans leurs efforts pour résoudre la crise.