Ces scandales fonciers qui ont secoué le magistère de Macky !

par pierre Dieme

Les scandales fonciers ont eu lieu avant même l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir. Sans connaitre un frein, ils ont continué de plus belle à l’ère de la gouvernance dite «sobre et vertueuse». Des octrois contestés par les populations sont notés en récurrence.

L’affaire Ndingler qui oppose présentement l’homme d’affaires Babacar Ngom, détenteur d’un titre foncier aux populations de Ndingler en est un cas parmi les problèmes fonciers notés depuis l’arrivée du président de la République Macky Sall au pouvoir. Il s’y ajoute aussi la polémique sur l’occupation de la corniche ouest de Dakar. Les scandales fonciers, c’est aussi ce promoteur privé qui s’est réfugié derrière une autorisation pour percher la colline du phare des Mamelles afin d’entamer son chantier. Il a été stoppé par les populations et un collectif citoyen pour la protection du site historique des Mamelles.

L’accaparement foncier, c’est aussi Guéreo, dans le département de Mbour où un collectif est né pour contrecarrer un projet de construction d’un réceptif hôtelier, suite à un décret présidentiel l’autorisant. En octobre 2019, le projet de déclassement de la forêt de Balabougou a déclenché la colère des éleveurs et agriculteurs du département de Mbour.

Selon eux, le déclassement vise à utiliser les 1216 ha de la forêt classée pour cultiver des melons qui seront vendus à l’étranger. Mais ce fut peine perdue. Car la forêt de Balabougou aura été finalement déclassée sur une superficie de 1160 hectares, par décret n°2020-469 du 13 février 2020, pour le compte de l’Entente intercommunale de Malicounda, Nguéniène et Sandiara, dans le but de l’érection d’un agropole. Dans une de ses chroniques publiées le 8 juin dernier avec comme titre «Finalement, ils ont fait pire que les Wade avec nos terres», le journaliste Madiambal Diagne fait une dénonciation sans précèdent de scandales ayant eu lieu. En 2014, une nouvelle opération de morcellement de parcelles a été effectuée sur les réserves foncières de l’aéroport de Dakar, dénonce-t-il.

Pis, «sous le prétexte de donner des lots de terres de 200 mètres carrés à près de 300 personnes, victimes de spéculateurs fonciers sur un projet de la cité Tobago, une superficie de 60 hectares a été morcelée, sur les réserves de l’aéroport de Léopold Sedar Senghor», ajoute-t-il. L’espace en question va du siège de la Boa au hangar de l’avion de commandement du président de la République. «Un guide religieux s’est vu octroyer un lot de 9 hectares au camp Leclerc qu’il a immédiatement revendu à plus de 5 milliards de francs », a-t-il écrit dans sa chronique.

Dans ses notes, Madiambal Diagne indique aussi qu’une partie du camp militaire de l’armée de l’Air a été morcelée en 63 parcelles de 500 m2 qui sont par la suite distribuées à des autorités militaires et des personnalités civiles. La zone du hangar des pèlerins de l’aéroport de Yoff a fait aussi l’objet d’un nouveau lotissement en 400 parcelles de 250 m2. Le périmètre qui était affecté pour la construction de l’Ambassade de Turquie, a été réaffecté.

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