Le Bureau Exécutif National (BEN) du Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a déposé sur la table du Gouvernement un préavis de grève depuis le 6 février 2020. Depuis lors, le Gouvernement et plus particulièrement le Ministre de la Justice n’a pris aucune disposition pour rencontrer le syndicat afin d’apporter des réponses à ses trois différentes exigences formulées dans ledit préavis.
Or, dans la pratique au Sénégal, lorsqu’un syndicat d’agents de la Fonction publique dépose un préavis de grève, il revient toujours au Ministre de tutelle de convoquer les plénipotentiaires dudit syndicat à des rencontres pour discuter des points du préavis.
Ce silence qui a duré plus de trois mois après le dépôt du préavis de grève est une rupture unilatérale du dialogue par le Gouvernement et en particulier par la chancellerie. Cela a conduit le SYTJUST a décrété plusieurs mots d’ordre de grève depuis le 15 juin 2020 pour défendre les intérêts matériels et moraux de ses militants.
Toutefois, le SYTJUST fait remarquer qu’il a été et demeure toujours dans les dispositions de rencontrer le Gouvernement et en particulier le Ministre de la Justice pour l’entendre répondre sur les exigences ci-après :
➢ La mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018;
➢ La publication au Journal officiel des décrets n° 2018 – 2259 du 14 décembre 2018, n° 2018 – 2260 du 14 décembre 2018 et n° 2018 – 2261 du 14 décembre 2018 ;
➢ L’organisation des formations préalables au reclassement des travailleurs de la Justice dans leurs nouveaux corps et nouvelles hiérarchies respectifs, en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019-413 portant création du Centre de Formation judiciaire (CFJ) et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement et en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019-575 du 5 février 2019 modifiant le décret n° 2011-509 du 12 avril 2011 portant statut du cadre des fonctionnaires de la Justice.
Fait à Dakar, le 9 juillet 2020
Le Bureau Exécutif National