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Réagissant à la sortie du directeur général d’Akilee Amadou Ly qui a envisagé de revoir le contrat qui lie Senelec et Akilee, les syndicalistes minimisent et demandent toujours l’annulation du contrat. Selon le secrétaire général du Sutelec Habib Aidara, cela n’aura aucun incident sur le combat qu’ils sont en train de mener. |
Le directeur général de Akilee Amadou Ly a affiché sa volonté de renégocier le contrat entre Senelec et Akilee. Interpellés, les syndicalistes de Senelec indiquent que cela n’aura aucun incident sur le combat qu’ils sont en train de mener. «La déclaration du directeur général de Akilee ne nous fait pas changer de position. Depuis le début, du temps de l’ex-directeur général de Senelec, on avait demandé des informations. Jusque ici les informations que nous avons, ne nous ont pas convaincues et que les termes qui sont établis dans le contrat font que jusqu’à présent nous demandons l’annulation du contrat. On n’est même pas d’accord pour une renégociation. On veut que le contrat soit rompu», a soutenu Habib Aidara, secrétaire général du Sutelec. Selon lui, si Senelec juge que cette activité doit être externalisée, il faut qu’elle fasse l’objet d’un appel d’offres en bonne et due forme. «Aujourd’hui tous les corps de contrôle de l’Etat ont été réinvestis pour la mission à Senelec. C’est sûr que cela va suspendre l’exécution du contrat. Maintenant, attendons d’avoir les conclusions de cette mission. Mais nous ne pensons même pas que cette négociation pourrait satisfaire la préoccupation des travailleurs. Il faut casser le contrat», a-t-il lâché. Abondant dans le même sens, Serges Derhie Cissé, secrétaire général du syndicat des cadres de Senelec (Sicas) estime que les syndicalistes n’ont rien à voir avec cette renégociation du contrat. Selon lui, cela n’engage que le directeur général de Senelec et celui de Akilee. «Nous sommes totalement indépendants par rapport à ça. Nous, l’action que nous menons avec les organes de contrôle, c’est de savoir les tenants et les aboutissants de ce contrat. Ce qu’ils sont en train de faire eux et nous ce que nous sommes en train de faire, c’est sur la base d’une rupture de confiance de départ. Si les organes de contrôles viennent, ils vont nous édifier en tant que syndicats. Eux peuvent négocier et faire ce qu’ils veulent », martèle-t-il. Ainsi, M. Cissé a fait savoir que les syndicalistes vont se plier aux conclusions des organes de contrôle qui ont été saisis. «Depuis le départ, nous sommes dans un processus très clair et précis. Nous nous sommes levés pour dire qu’il y a une nébuleuse dans un contrat et nous voulons que les organes de contrôle nous édifient sur cette nébulosité. On va se plier à ce que les organes de contrôle nous donnent comme résultat. Ils sont libres de mener des négociations », indique-t-il. |