C’est une véritable bombe virale, selon les leaders syndicaux venus assister au démarrage du premier convoyage de leurs camarades enseignants pour la reprise des cours, les leaders syndicaux ont tour à tour décrié la situation qui prévalait au niveau du Terminus Liberté 5.
Dans tous ses états, Abdoulaye Ndoye, le secrétaire général du CUSEMS (Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire) estime que le gouvernement est l’unique responsable du désordre noté tout en exposant ses camarades à une contamination certaine. « Comment se fait-il, dans ce contexte de pandémie, que le gouvernement permette un tel rassemblement de milliers d’enseignants ? C’est inadmissible et intolérable ! Si le virus est ici, ce sera l’hécatombe », s’est enflammé le dirigeant syndical au milieu de la foule dans les colonnes du journal Le Témoin. D’après M. Ndoye, pour éviter un rassemblement public si risqué, les autorités auraient pu choisir plusieurs sites de départ dans les différents départements.
Très vite, dans la clameur, Saourou Sène du SAEMS (Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire) a pris la parole. Selon lui, le problème du convoyage des enseignants est beaucoup plus profond. Car, à l’en croire, il va se poser encore après le transport de ces agents dès leur arrivée au niveau des régions. Ceci, dit-il, dans la mesure où la destination finale de la plupart des enseignants n’est pas les capitales régionales mais les zones reculées du pays. « Maintenant, quelles sont les dispositions qui sont prises au niveau local pour permettre à ces enseignants de rejoindre leur poste en toute sécurité suivant les normes sanitaires exigées dans le cadre de la lutte contre la pandémie ? », s’est interrogé avec beaucoup de pertinence Saourou Sène du SAEMS.
Quoi qu’il en soit, après beaucoup d’atermoiements, le gros bataillon des enseignants s’est enfin ébranlé vers le front. Plus précisément celui de l’éducation dans un contexte de guerre déclarée à la pandémie du coronavirus…