Dans le cadre de la relance de l’industrie pharmaceutique locale, 22 industriels privés se sont engagés à accompagner le gouvernement. L’information a été donnée, hier, à Dakar, lors d’un atelier à l’initiative de « Delivery Unit (Du) ». Une organisation en charge du plan de développement de l’industrie pharmaceutique.
Le Sénégal s’est engagé, depuis quelques mois, dans la relance de l’industrie pharmaceutique locale. Plusieurs milliards de FCfa sont injectés par l’État pour atteindre la souveraineté pharmaceutique tant recherchée. Les autorités sénégalaises comptent sur le privé pour réaliser cet objectif. Dans ce cadre, s’est tenu, hier, à Dakar, l’atelier de finalisation de maturation du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale.
À l’occasion, le Pr Yérim Mbagnick Diop, coordonnateur de Delivery Unit (Du), l’organisation en charge du plan de développement de l’industrie pharmaceutique locale, a révélé que 22 industriels privés sénégalais se sont engagés à investir dans ce secteur. Cela, grâce aux mesures incitatives fiscales et non fiscales mises en place par le gouvernement. Selon lui, « si on veut réussir ce projet, il faut impliquer le secteur privé dans cette relance de la souveraineté pharmaceutique.
D’ailleurs, c’est ce que le gouvernement a compris en décidant d’accompagner le privé. Je rappelle qu’au début, nous en étions à 7 industriels privés, aujourd’hui nous en sommes à 22 qui sont prêts à mettre des fonds dans ce secteur ». Pr Diop a informé que le Premier ministre avait encouragé le privé à injecter les moyens dans le secteur du médicament pour faire du Sénégal un hub pharmaceutique. « Il faut mettre en place des mécanismes pour avoir une production durable en prenant en compte les questions environnementales, mais également régler le problème de la compétitivité des industries pharmaceutiques », a souligné Pr Yérim Diop.
La relance du secteur pharmaceutique permettra, à son avis, de réduire de 50 % les ruptures de médicaments et de fabriquer 17 molécules sur les 18 jugées prioritaires par le Sénégal en 2030. « Le Sénégal s’engage résolument à renforcer sa production pharmaceutique locale, avec un objectif ambitieux de produire 50 % de ses besoins en médicaments d’ici 2035. Actuellement, le pays importe plus de 90 % des médicaments et vaccins », peut-on lire dans un document remis à la presse.