L’affaire du bébé mort le octobre 2021 à la clinique de la Madeleine a été évoquée en audience spéciale par le tribunal correctionnel de Dakar ce lundi 14 avril 2025. A l’issue des débats d’audience, le parquet a requis 2 ans dont 6 mois fermes et une amende de 300.000 FCfa contre le Pédiatre, Hussein Jubaily, l’aide soignante Adjia Seynabou Diallo et l’infirmière Madeleine Faye. Le maitre des poursuites a sollicité la relaxe du directeur de la clinique Madeleine, le gynécologue Mahmoud Aydibé. L’affaire sera vidée le 23 juillet 2025.
Le directeur de la clinique Madeleine, le gynécologue Mahmoud Aidibé, le Pédiatre, Hussein Jubaily, l’aide soignante Adjia Seynabou Diallo et l’infirmière Madeleine Faye ont comparu en audience spéciale à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Ils répondaient de la mort d’un nouveau-né survenu dans la structure sanitaire le 9 octobre 2021. Poursuivis pour avoir commis un homicide involontaire sur un nouveau-né et de l’avoir exposé à un risque immédiat de mort, les quatre prévenus ont tous contesté les faits. Selon l’accusation, le bébé est mort de brûlures.
Le pédiatre l’a réfuté en soutenant que le bébé avait de la jaunisse le lendemain de la naissance. Hussein Jubaily a déclaré qu’il s’agit de lésions cutanés car il n’y avait aucune chaleur dans la salle. Le directeur de la clinique l’a conforté et a confirmé que le bébé souffrait de maladie génétique. « Je n’ai jamais senti l’odeur de bébé calciné mais des lésions cutanées et non un bébé cramé. Cet enfant est mort d’une maladie génétique dont souffrait les parents et non par asphyxie. Sa peau n’était pas cramée mais s’était décollée. C’est l’épiderme qui s’est décollée», a soutenu Mahmoud.
L’aide-soignante a également écarté la thèse de la brûlure. L’infirmière Madeleine Faye a déclaré qu’elle s’occupait des autres bébés au moment des faits. Le père de la victime a accusé la clinique de négligence et a affirmé que « les machines étaient obsolètes et n’étaient pas entretenues et que son enfant sentait le brûlé et avait des brûlures au visage, sur le corps et à l’abdomen». Ses conseils ont réclamé 200millions pour chacune des parties parties civiles. Le parquet a requis la relaxe du directeur de la clinique. Il a demandé que les autres prévenus soient condamnés à 2 ans dont 6 mois ferme et à une amende de 300.000 FCfa pour chacun. La défense a plaidé la relaxé contre tenu des dénégations constantes des prévenus et l’absence d’expertise pour déterminer la cause du décès.