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À l’instar de l’unité de traitement ambulatoire (UTA) de Kolda, l’hôpital régional est impliqué dans la prise en charge des cas de VIH chez les enfants. « Actuellement, nous avons environ 150 à 160 enfants qui sont suivis pour le VIH. La prise en charge est faite en collaboration avec le service social, parce que ces malades sont suivis en consultation régulièrement. Il y en a qui sont suivis tous les mois ou tous les trois mois » a renseigné le docteur Djiby Seck, pédiatre de l’hôpital régional de Kolda.
Selon lui, le mode de transmission mère-enfant est fréquent dans cette zone. « Ce sont des mères qui sont personnes vivant avec le VIH (PVVH) qui transmettent à leurs nourrissons. Exceptionnellement, on peut retrouver des enfants qui ont été victimes de viols ou qui ont été victimes d’abus sexuels et qui ont été infectés », a-t-il précisé, lors de la caravane de presse organisée par le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) en collaboration avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) à Kolda.
Avant de poursuivre : «Pour les transmissions mère-enfant, cela est dû au suivi, puisque très souvent, les patientes cachent leur statut, vu que c’est une maladie qui est stigmatisante. Souvent, on leur donne des médicaments, mais elles n’arrivent pas à les prendre correctement. Parfois, on leur dit que l’enfant doit être mis sous traitement antirétroviral (ARV) dès sa naissance, mais la maman refuse.»
Le Dr Seck a aussi évoqué la problématique des accouchements à domicile. «Même si elles sont sous traitement, on ne les a pas briefées sur le traitement que l’enfant devrait prendre à la naissance. Par conséquent, le bébé est sous allaitement dès le premier jour et il est exposé. Ce qui favorise l’infection », a-t-il regretté.