Prenant part à un séminaire de formation des journalistes sur la lutte contre la corruption, organisé par Amnesty international en partenariat avec l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) à Dakar, l’ancien procureur, Alioune Ndao s’est exprimé sur le dossier Karim Wade. Selon l’ancien juge, les faits de corruption visés dans ce dossier de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) ont été écartés par le juge pendant sa décision. Ce qui n’a pas été sans conséquence. Il a précisé que l’exécution de la loi en France a fait défaut. « En effet, dans la convention avec la France, il n’y a pas d’enrichissement illicite. C’est sur la base de la corruption qu’ils avaient accepté la convention. Et le juge Henry Grégoire Diop a commis l’erreur d’écarter les faits de corruption alors que les deux vont de pairs, on ne peut pas parler d’enrichissement illicite sans corruption », a expliqué Alioune Ndao.
Cour de répression de l’enrichissement illicite: Les difficultés liées au recouvrement des milliards de Singapour selon le procureur Aliou Ndao
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Au départ, la Cour recherchait entre 500 et 1 000 milliards de F CFA. Au finish, seulement les huit milliards de Monaco qui ont été passés dans deux emprunts obligataires ont été récupérés. Mais il y a une explication à ça selon le magistrat. Il s’agit « de difficultés liées aux enquêtes de patrimoine, une enquête de patrimoine est différente d’une enquête ordinaire, d’une enquête traditionnelle. « On peut mener une enquête pendant un à deux ans sur le patrimoine de la personne sans que cette dernière ne soit au courant. Parce qu’on recherche les éléments de son patrimoine. Ces éléments sont ici au Sénégal et à l’extérieur » mentionne le procureur.
Concernant le compte de Singapour qui comptait 47 milliards, la première question posée par le procureur de cette localité a été : « Est-ce que vous êtes signataires de la convention des décisions d’association juridique contre la criminalité transnationale ? Ensuite il a signifié que dans la convention, il est prévu que chaque État signataire doit désigner un point focal, un magistrat. Il est chargé de centraliser les demandes d’appel du pays ».
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