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Le Sénégal sort d’un traumatisme éprouvant. Les douloureuses épreuves traversées par le peuple ont marqué au fer rouge chaque Sénégalais au point qu’il s’avère difficile de faire véritablement le deuil et d’oublier ces moments de barbarie humaine. Toutefois, les Sénégalais nourrissent le rêve d’une démocratie apaisée, avec des hommes politiques civilisés qui débattent sur les véritables questions de développement.
Le Sénégal ne peut plus se payer le luxe d’entretenir des tensions politiques, des conflits et des crises qui n’ont pour seul soubassement que le contrôle du pouvoir. Pour en jouir et s’enrichir de manière éhontée avec son clan.
Les Sénégalais ont choisi fermement et de manière résolue la voie des urnes pour trancher tous les contentieux politiques. Mais pour que cette démocratie puisse être un instrument au service du progrès et du développement, elle doit être apaisée. Le peuple sénégalais rêve d’une démocratie où les hommes politiques agissent de manière responsable et respectueuse, en privilégiant le débat d’idées pour améliorer les conditions de vie de la population plutôt que de se livrer à des actes de violences barbares, insultes et invectives.
Nos hommes politiques sont-ils capables d’entretenir des débats politiques pacifiques, où ils peuvent exprimer leurs opinions et différends de manière respectueuse ? Un homme politique qui a l’étoffe d’un leader doit avoir cette capacité d’écoute et de compréhension même des points de vue divergents.
Pour instaurer cette démocratie apaisée, il faut faire preuve de fermeté. L’État, ayant le monopole de la violence légitime, ne peut pas et ne doit pas faillir. Il doit pleinement jouer son rôle. Les dérives doivent être sanctionnées. Malheureusement, au Sénégal, pendant une campagne électorale, pratiquement les choses les plus abominables sont permises.
Il revient au peuple sénégalais de régler définitivement cette question. Tous les acteurs politiques vecteurs de violence doivent être sanctionnés au soir du 17 novembre. Ce serait un grand pas pour épurer la scène politique de cette violence bestiale.
Le Sénégal a grandement besoin d’une démocratie constructive où les hommes politiques s’engagent à débattre sur les véritables questions de développement, en cherchant à améliorer le bien-être de tous les citoyens.