LE SÉNÉGAL À L’HEURE DES CHOIX DIFFICILES

par pierre Dieme

« C’est comme gravir l’Everest avec des pinces », a lancé M. Dia, illustrant la difficulté de la tâche qui attend les nouvelles autorités. Selon lui, le pays est pris en étau entre un déficit budgétaire abyssal de 10,4% du PIB et une dette publique écrasante de 76,3%, héritage empoisonné du régime précédent.

L’expert prévient : les deux premières années seront consacrées à un « nettoyage des écuries d’Augias financières », laissant peu de marge pour les promesses électorales. « C’est comme vouloir courir un marathon après s’être cassé les deux jambes », image-t-il.

Dia tempère les espoirs placés dans les ressources naturelles, appelant à la prudence dans les négociations avec les multinationales. « Ne tuons pas la poule aux œufs d’or par gourmandise », prévient-il.

L’industrialisation, présentée comme la panacée, se heurte à la réalité d’un secteur privé national anémique. « C’est comme vouloir construire un gratte-ciel avec des allumettes », ironise l’expert.

Face à ces défis titanesques, Mohamed Dia appelle à la patience et à la transparence. « Le développement est un marathon, pas un sprint », conclut-il, invitant les Sénégalais à se préparer pour un long et difficile chemin vers la prospérité.

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