Le Comité d’initiative pour l’Érection du Mémorial Musée » le Joola » exige que « justice » soit faite dans cette affaire qui reste l’une des pires catastrophes maritimes du monde. Face à la presse ce jeudi 19 septembre, à la Place du souvenir (Dakar), Samsdine Aïdara et ses camarades ont fait le point sur l’ensemble des dossiers liées au naufrage et présenté le programme des activités commémoratives du 22e anniversaire de naufrage. A l’occasion, ils ont formulé des recommandations à l’endroit du nouveau régime pour faire « la lumière sur ce drame, assister tous les orphelins et rescapés du Joola, renflouer l’épave du bateau ». Mieux, ils ont demandé à l’Etat de faire de « la journée du 26 septembre, une journée de souvenir ».
Le naufrage du bateau « Le Joola » demeure la plus grande catastrophe maritime civile de l’humanité avec plus de 1918 morts recensés et 64 rescapés. Cependant, le comité d’initiative regroupant plusieurs associations sénégalaises et françaises des victimes du naufrage du bateau » Le Joola », avait entamé des discussion avec l’État du Sénégal qui avaient abouti aux compromis de réaliser un Mémorial à Ziguinchor (sud) avec une réplique à Dakar qui « reste à faire », selon Samsdine Aidara, porte parole du jour.
« le Mémorial, à l’instar de ceux qui existent à travers le monde, doit s’insérer dans un cadre plus vaste comprenant un musée et un centre de recherche sur la sécurité humaine, sur la prévention et les risques et catastrophes… Il doit être un centre de réflexion et de prospective pour un véritable changement de comportement en prenant également en charge le défi sécuritaire », a-t-il déclaré.
A cela s’ajoute la question des orphelins de cette catastrophe qui est selon le Comité » une question de justice sociale et de solidarité humaine » et estime que « l’État du Sénégal doit accompagner et insérer tous les orphelins du Joola ».
Par ailleurs, la décision du Procureur de la République de classer sans suite le dossier du naufrage du Joola a été perçue comme l' »une des plus grandes injustices du pays ». « Le Procureur général conclut en 2003, que le seul responsable du naufrage était le capitaine du navire, présumé mort. Les familles réclament toujours justices », fait savoir M. Aïdara.
Cependant, les familles des victimes disent être préoccupées par la nouvelle réforme de la justice engagée par le nouveau gouvernement. Elles se « demandent si cela peut contribuer à avoir la justice qu’elles réclament depuis plus de 20 ans pour que plus jamais ça ».
En outre, le renflouement de l’épave du bateau demeure l’une demande des familles des victimes du « Joola ». Car, selon elles, « 20 ans après le naufrage, le bateau dort toujours au fond de l’océan malgré les engagements répétés de l’État du Sénégal à le faire ».
Animé par un sentiment de justice, le Comité d’initiative pour l’Érection du Mémorial Musée le « Joola » espère aujourd’hui, que leurs actions concernant leurs revendications trouveront une oreille attentive et compréhensive.
Le 22e anniversaire du naufrage du bateau » le Joola » sera célébré le 26 septembre sous le thème le » LE JOOLA, UNE QUESTION DE JUSTICE ».