Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu à Mbour où le chavirement d’une pirogue d’émigrants a fait plusieurs dizaines de morts. Le chef de l’Etat a abordé la lancinante question de l’émigration clandestine et a appelé à la responsabilité.
«C’est avec une immense tristesse que je me tiens ici aujourd’hui face à cette tragédie humaine qui nous bouleverse tous. La nation est en deuil et la situation est particulièrement insoutenable. Je voudrais au nom de la nation sénégalaise présenter mes condoléances aux familles éplorées et leur dire toute la solidarité de l’Etat et de l’ensemble du gouvernement, face à la tragédie qui les frappe et nous frappe tous.»
La guerre aux passeurs
«Ce qui s’est passé ici est le fait des filières de migration qui sont, il faut le dire, dans le trafic d’êtres humains, qui exploitent le désespoir de cette jeunesse et qui leur vendent le rêve d’un avenir meilleur. Je voudrais dire que la traque sans répit de ces vendeurs d’illusions, ces vendeurs de la mort, va s’intensifier dès à présent.»
Appel à la responsabilité
« Il faut appeler à la responsabilité et dire aux jeunes que dans les pays où ils vont, ce sont des pays construits par des êtres humains, des citoyens, qui ont cru au changement dans leur propre pays et qui ont réussi à faire de ces pays, ce qui les y attire au risque de la mort. Il nous appartient tous, hommes et femmes, jeunes et adultes, gouvernants et citoyens, de nous mettre autour d’un projet de construction de ce pays et de croire à l’espoir, à la possibilité de changer par nous-mêmes et pour nous-mêmes, le visage de notre pays.»
Ce que l’Etat compte faire
« Le gouvernement travaille d’arrache-pied à mettre en œuvre des politiques publiques adéquates pour donner du travail aux jeunes ici au Sénégal et de les inviter à la construction du pays. Il y va de notre responsabilité à tous. Je voudrais aussi appeler les familles à mettre moins de pression à ces jeunes. Lou khew fii moussibeu leu. Moussibeu meunouko wessou.»