Comme l’avait annoncé le Premier ministre Ousmane Sonko lors de sa sortie mercredi dernier, une campagne de reddition des comptes est lancée au Sénégal. En effet, le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a émis « plusieurs soit-transmis concernant les rapports de l’IGE, de la Cour des comptes, de l’IGF, de l’OFNAC, de la CENTIF». Avec cette traque des biens supposés mal acquis déclenchée par le nouveau régime, dame justice a du planche.
Lors d’une rencontre tenue mercredi dernier à la Primature, le Premier ministre Ousmane Sonko avait annoncé le lancement imminent de la campagne de reddition des comptes, soulignant que la traque des responsables impliqués dans des malversations débutera cette semaine. « C’est ce souci qui nous anime quand on pose le débat sur la reddition des comptes, qui va démarrer maintenant, cette semaine même, et qui va s’étaler autant qu’il faudra », avait-il déclaré.
Selon lui, les gens ne peuvent pas se permettre n’importe quoi à coût de milliards sur le foncier, sur le foncier bâti, sur le marché public, les marchés classés secret défense, sur les concessions etc. Le chef du gouvernement a également révélé que des mesures conservatoires ont été prises pour empêcher certains anciens responsables de quitter le pays. Le Premier ministre montre ainsi sa détermination à poursuivre les auteurs de détournements de fonds publics.
Cette annonce marque un tournant dans la lutte contre la mal gouvernance au Sénégal, avec une volonté affichée de ne laisser aucune impunité dans la gestion des ressources publiques. Pour assurer que justice soit faite, des mesures conservatoires ont déjà été prises. D’ailleurs dans son édition d’hier lundi, Libération affirme que le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a émis «plusieurs soit transmis concernant les rapports de l’IGE, de la Cour des comptes, de l’Igf, de l’Ofnac, de la CENTIF…».
La même source souligne que pour le rapport de l’IGF surla gestion du PRODAC, transmis à la DIC, l’Agent judiciaire de l’État s’est constitué partie civile. Ce rapport a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Reconnu coupable du délit de diffamation dans le cadre du feuilleton judiciaire autour du présumé rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), sur la gestion du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC) l’opposant à l’ancien ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, le leader du Pastef, Ousmane Sonko, a été condamné, entrainant son inéligibilité.
De nombreuses affaires seront traités par la justice dans le cadre de cette reddition des comptes notamment celles relatives au fonds Covid-19 et à la gestion des campagnes de coupe du monde et de coupe d’Afrique de football. Avec cette traque des biens supposés mal acquis déclenchée par le nouveau régime, dame justice a du pain sur la planche.
En effet une liste de plus d’une trentaine de personnes (anciens dignitaires, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires) a été transmise à la Police de l’air et des frontières (PAF).