Théodore Chérif Monteil est «très inquiet pour le Sénégal» à cause de la crise institutionnelle découlant de la polémique sur la Déclaration de politique générale (DPG). Invité de l’émission Jury du dimanche sur Iradio, l’ancien député de la 13ème Législature appelle le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à saisir le Conseil constitutionnel pour régler ce problème. «Pour éviter cette crise, le Président de la République devait tout de suite saisir le Conseil constitutionnel pour avis et lui demander si en l’état actuel q le Premier ministre doit se présenter ou pas à l’Assemblée nationale. Le Conseil constitutionnel aurait donné un avis et on s’y serait plié tous», préconise l’ancien responsable de la coalition Aar Sénégal.
Déclaration de politique générale: «Le Président de la République devait saisir le Conseil constitutionnel» (Théodore Chérif Monteil)
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Face au journaliste Assane Guèye, M. Monteil est également revenu sur l’origine des manquements qui existent dans le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. «En 2019, lorsqu’on a retiré le poste de Premier ministre dans l’attelage gouvernemental, il fallait mettre en conformité le Règlement intérieur et la Constitution du Sénégal. Donc, c’était une grande réforme du Règlement intérieur que j’ai conduite. La loi a été présentée en octobre 2019 pour être votée à l’Assemblée nationale. Donc on a eu un nouveau Règlement intérieur, il n’y avait plus de Déclaration de politique générale, plus de possibilité de suppression de l’Assemblée nationale par le Président, pas de motion de censure…» a-t-il rappelé.
« Toutefois, lorsque le poste de Premier ministre est revenu en 2021, on a modifié la Constitution pour le réinscrire. Mais l’Assemblée nationale n’a pas fait le même exercice, pas de parallélisme de forme. Le Règlement intérieur n’a pas été modifié pour le remettre en adéquation avec la nouvelle Constitution», souligne-t-il.
Théodore Chérif Monteil indique avoir alerté à l’époque avec d’autres députés, rappelant ainsi la lettre de Mamadou Lamine Diallo au Président de l’Assemblée nationale. Ainsi, il dénonce le jeu trouble des députés du groupe parlementaire Yewwi Askaan Wi. «Je répète que toutes ces personnes qui crient au faux aujourd’hui étaient au courant depuis 2022. Soit ils n’avaient pas compris, soit ça ne les dérangeait», dit l’ancien responsable de l’Union citoyenne Bunt bi.