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Le nouveau gouvernement a acté, en Conseil des ministres, la baisse des prix de plusieurs denrées de première nécessité. Invité de l’émission « Point de vue » sur la RTS, l’ancien ministre de la Pêche puis de l’Environnement, Alioune Ndoye, a parlé de « mesurettes ».
Pour celui qui est également maire de Dakar-Plateau, le nouveau gouvernement a failli dans sa manière de gérer la baisse des prix.
Selon lui, il fallait, d’abord, passer par la Commission nationale de la consommation avant de fixer des prix qui pourraient contraindre les commerçants à fermer boutique. « La première faille, c’est qu’il fallait convoquer la fameuse Commission nationale de la consommation avant d’annoncer les mesures de baisse. Aujourd’hui, vous avez des commerçants en face. Un commerçant qui a un stock acheté à un prix donné, il ne le vendra pas à perte. Ce sont des réalités à intégrer. Ce n’est pas parce que vous mettez des forces de l’ordre que (…) Il préférera fermer sa boutique plutôt que de vendre à perte. Il faut des échanges et des discussions avec ces tiers pour maîtriser toute la chaîne. Donc, on n’annonce pas les baisses aux Sénégalais pour créer une forme de pression sur les tiers pour ensuite venir les présenter comme des coupables », a-t-il fait savoir.
La deuxième erreur, selon l’ancien ministre, c’est d’utiliser l’armée pour le contrôle des prix. « Chaque corps a ses missions et les missions de l’armée, ce n’est pas de venir se transformer en agriculteur ou en contrôleur des prix. L’armée a une mission régalienne qui doit être renforcée et qui est une nécessité pour nous les citoyens. Il faut plutôt recruter et équiper les services du commerce, mettre les équipements roulants qu’il faut à disposition. Il faut donc accentuer ce qui se faisait et le continuer. Sinon, c’est des mesures tellement temporaires que les gens pourraient fermer leurs boutiques en attendant des mesures pérennes », a-t-il ajouté sur la télévision nationale.