Dakar paralysée et désertée au lendemain de la Tabaski

par pierre Dieme

En temps ordinaire, Dakar est une ville animée et bondée. Cependant, au lendemain de la fête de la Tabaski, la capitale sénégalaise s’est transformée en une ville morte, avec des activités en berne et des véhicules de transport absents. Ce calme inhabituel a touché tous les quartiers populaires ainsi que le centre-ville.

Grand Yoff, Khar Yalla, Pikine et Ben Barak, habituellement bouillonnants, donnent l’impression d’un désert. L’activité économique est en berne, les secteurs économiques sont paralysés et le fonctionnement des services est perturbé. Les magasins, habituellement très animés, ont baissé leurs rideaux. Les rares boutiques ouvertes reçoivent peu de clients, car de nombreuses familles ont quitté Dakar pour fêter l’Aid el Kébir dans leurs terroirs.

Les transports urbains et interurbains sont également impactés. Le manque de clients et de véhicules disponibles est dû au convoyage massif des populations vers les campagnes pour la Tabaski. Cette situation a mobilisé de nombreux véhicules qui n’ont pas encore retraversé la capitale. Les bus «Tatas» en circulation sont moins nombreux, rendant les attentes aux arrêts plus longues. De nombreux véhicules particuliers se sont transformés en «taxis clando» pour compenser la demande accrue, entraînant une flambée des prix du transport.

Ousmane Ndao a précisé que le prix du trajet de Niacoulrab à Keur Massar qui était de 500 F CFA est désormais de 1000 F CFA en raison du déficit de véhicules. Malgré les rappels du ministre des Transports, El Malick Ndiaye, sur l’obligation de respecter les lois et règlements en vigueur, les augmentations illégales persistent. En revanche, chez Dakar Dem Dikk (DDD), les tarifs restent inchangés et un service minimum est assuré. Un agent de DDD a indiqué que toutes les zones bénéficient de bus, mais les fréquences sont élastiques, ce qui prolonge le temps d’attente.

Abdou Nar Dia

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