Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye se rendra ce mercredi, d’après un communiqué de la présidence, en France. Une occasion pour le chef de l’Etat de prendre part au forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales.
Dans le cadre de cette perspective vers l’opportunité d’investissement de Gavi pour la période 2026–2030 et l’accélérateur de la production des vaccins en Afrique, l’Alliance du Vaccin, le gouvernement français, l’Union africaineet ainsi que d’autres partenaires se sont engagés pour le forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales. Un événement qui aura lieu le 20 juin prochain à Paris et sera co-organisé par le président Emmanuel Macron, président de la République française et Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie et président de l’Union africaine. Pour le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, est attendu à afficher la position du Sénégal pour la souveraineté vaccinale pour faire face aux pandémies et autres maladies qui menacent la planète.
En 2021, lors d’une visite au Sénégal, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a réaffirmé la ferme volonté de la France de maintenir le cap du partenariat avec le Sénégal pour la souveraineté vaccinale en Afrique pour atteindre une autonomie de 60% à l’horizon 2040. Comment le président Bassirou Diomaye Faye compte-t-il poursuivre cette logique de partenariat ? Il clair, qu’avec cette participation du chef de l’Etat à ce forum qui sera l’occasion du lancement de l’opportunité d’investissement de Gavi pour la période 2026–2030 en soutien à la prochaine campagne de reconstitution des ressources, le Sénégal étudiera les possibilités d’une souveraineté vaccinale. Le président de la République du Sénégal participera donc à cette levée de fonds destinés à la vaccination dans les pays à faible revenu durant la sixième période stratégique de Gavi (Gavi 6.0).
Les bases militaires françaises, le point d’achoppement ?
La présence des bases militaires françaises au Sénégal suscite selon l’actuel premier ministre Ousmane Sonko, des interrogations légitimes. En effet, plus de 60 ans après les indépendances, il faudra, selon Ousmane Sonko, se poser des questions sur l’occupation de certaines bases dans nos pays et leur impact la souveraineté nationale et l’autonomie stratégique. En effet, il s’agit d’une question de souveraineté et non de la remise en question des accords de défense, d’après le président du Pastef qui s’adressait non moins à la France lors de la visite au Sénégal du président de la France Insoumise (FI), Jean Luc Mélenchon. Comment le président français Emmanuel Macron va t-il aborder ce sujet avec son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye avec qui il aura un tête à tête lors d’un déjeuner prévu à l’occasion de cette première visite de ce dernier en Europe depuis son arrivée au pouvoir ? En dehors de cette question militaire, le franc CFA.
Le sujet sur le franc CFA a été plusieurs fois remise sur le devant de la scène par l’actuel régime, dans l’opposition d’alors.
Pour le nouveau régime, l’absence d’une souveraineté monétaire constitue un facteur essentiel de l’incapacité du gouvernement à financer l’économie. L’état du Sénégal se trouve ainsi bâillonné par son appartenance à la zone franc CFA. Il n’est donc pas dans des dispositions d’émettre ses propres bons de trésor comme options de financement de l’économie. « Notre gouvernement engagera une réforme monétaire pour financer le développement économique et social du Sénégal. Ce choix est dicté par notre ferme volonté d’avoir une souveraineté monétaire » disait le président actuel, Bassirou Diomaye Faye qui, dans son programme de campagne, le candidat affirme sa préférence pour une réforme monétaire qui permettrait au Sénégal d’intégrer une monnaie unique pour l’ensemble des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou de battre sa propre monnaie si les conditions ne sont pas réunies. Quel sera le centre de discussion entre les présidents sénégalais et français lors de leur rencontre cette semaine dans le pays de l’hexagone ? Aborderont-ils ces questions d’intérêts nationaux. Le président Emmanuel Macron se résignera t-il sur les positions du Sénégal sur ces points majeurs notamment le retrait des bases militaires ou encore la sortie du franc CFA ? Ce qui est une réalité, c’est que présentement, dans le Sahel, plusieurs pays notamment le Burkina, le Niger et le Mali ont déjà dit niet à la France. Le Sénégal reste historiquement en de bons termes avec la France et dans plusieurs domaines de partenariats économiques et militaires.
Dakaractu