Installée, ce mardi à la tête de la Der/FJ, Aïda Mbodj, n’a pas manqué de lancer une pique à son prédécesseur, promet de faire de favoritisme dans le traitement des dossiers : «J’ai juré de n’écarter personne. Je n’en ai même pas le droit parce que ce n’est pas ce qu’on m’a demandé de faire. On m’a demandé d’être inclusive, on m’a demandé d’avoir de la tolérance, on m’a demandé d’avoir de la compréhension à tous les niveaux aussi bien au niveau des bénéficiaires que du personnel de la Der. Donc, nous n’allons écarter personne, nous serons là pour tout le monde. Nous ne cautionnerons pas l’injustice».
Avec ses collaborateurs, aussi, l’ancienne ministre sous le régime de Me Abdoulaye Wade promet de traiter tout le monde au pied d’égalité : «Aucun collaborateur ne sera sacrifié. Vous serez tous égaux à nos yeux, ceux qui vont travailler seront sanctionnés positivement et nous ferons tout pour que tout le monde s’investisse dans le travail. Nous allons accompagner tout le monde, nous allons inciter tout le monde au travail, nous serons une maman pour tout le monde et notre ambition sera de faire de la Der, un instrument de toutes et de tous, basé sur les modèles de financements éprouvés mais aussi sur la richesse d’un retour d’expériences qui émanera d’une évaluation des interventions au cours des années précédentes».
Bref, poursuit-elle, «nous allons demeurer une famille cher membre du personnel parce que nous allons entamer une mission exaltante, celle de servir, celle de changer des vies. Nous allons travailler à changer des vies, travailler à revigorer des familles, travailler à faire trouver du travail, travailler à éradiquer la pauvreté. Je vous invite à vous investir pour cette mission, je vous accompagnerai. Nous allons rassurer les partenaires financiers parce que nous avons besoin de leur accompagnement. Mais, nous avons, aussi, besoin que les autorités nous accompagnent. Ils vont nous aider à aller vers la cible. Nous allons avec les bénéficiaires développer des terroirs».
Et pour l’atteinte de cet objectif, Aïda Mbodj a tenu à avertir ses collaborateurs : «Chers collaborateurs, ce ne sera pas de tout repos parce que je suis une femme de terrain. Quand j’étais ministre de la femme, je ne passais que deux jours dans mon bureau, j’étais tout le temps sur le terrain. Donc, nous irons sur le terrain pour trouver nos cibles pour les autonomiser, les inclure, à travers une approche salutaire, sur ce que nous voulons. Nous irons les voir pour mieux cerner leurs besoins car on ne peut pas être plus royaliste que le roi. Je voudrais qu’on relève le défi. Notre objectif c’est de créer des entrepreneurs ».
Seynabou FALL