Le 1er juin, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a affirmé n’avoir « à rendre compte ni aux journalistes, ni aux politiques, mais seulement au peuple ». Il a ainsi déclaré en wolof, vêtu d’une chemise bleue et d’une casquette assortie : « À vous peuple du Sénégal, je suis venu vous rassurer que nous sommes sur la bonne voie. Nous ne sommes pas pressés et nous allons y arriver ».
Jeudi, Ousmane Sonko a réitéré que rien ni personne ne peut déstabiliser le Sénégal, insistant sur la responsabilité de l’État de garantir la quiétude des citoyens et la sécurité de leurs biens. Dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux il a affirmé : « À ce peuple, je veux dire simplement qu’il peut dormir tranquille. Je veux rassurer ce peuple, qu’il n’y aura que la paix au Sénégal. Rien ni personne ne peut déstabiliser le Sénégal ». Cette déclaration a été faite en prélude à la journée de nettoyage prévue samedi.
Sonko a également abordé les rapports publiés par les corps de contrôle, qui contiennent plusieurs accusations contre les dirigeants de l’ancien régime. Il a déclaré : « Lorsque nous aurons terminé notre travail, certaines personnes n’oseront plus se présenter à une élection » au Sénégal. Il a ajouté : « Ceux qui ont eu la responsabilité de gérer le pays pendant longtemps savent très bien vers quelle direction nous nous acheminons et ils savent très bien que les résultats ou les conclusions leur seront extrêmement défavorables », Dans son message, Ousmane a été très clair. En wolof, il a prononcé, dans le langage courant, « ko goukhon diga goukhi »
Le Premier ministre a rassuré les Sénégalais sur le rôle de l’État dans la préservation de leur tranquillité et la sécurité de leurs biens, affirmant : « Je veux également rassurer ce peuple qu’il peut dormir tranquille, car il n’y aura aucune forme de troubles. Et nous prendrons toutes nos responsabilités » en cas d’« agitation ».
Sonko a aussi évoqué les deux premiers mois de présidence de Bassirou Diomaye Faye, se félicitant du bilan « extrêmement satisfaisant » du nouveau gouvernement. « Bientôt deux mois après la mise en place du nouveau gouvernement (…) sous la houlette de son excellence M. le président Bassirou Diomaye Faye, nous avons tenté de donner forme à ce projet qui nous est cher et qui est cher à toute l’Afrique », a-t-il déclaré, soulignant l’option « souverainiste » du nouveau régime. Il a précisé que cette « rupture systémique » repose sur une gestion optimale des ressources publiques et la « reddition des comptes ».
Le Premier ministre a rappelé l’engagement du gouvernement à mettre fin à la prévarication, au détournement de deniers publics, aux surfacturations des marchés, et à la corruption. « Nous y avons travaillé fermement et dans les jours à venir, le peuple sera informé des résultats », a-t-il assuré, ajoutant que le développement économique du Sénégal passe par une bonne gouvernance des ressources naturelles. « Nous avons œuvré inlassablement à identifier et entamer les discussions qu’il faut pour rapatrier ou faire revenir dans l’escarcelle du Sénégal tout ce qui nous appartient en termes de ressources naturelles, particulièrement de droits sur ces ressources naturelles », a-t-il précisé.
Ousmane Sonko a fait ces déclarations en perspective de la préparation de la Journée nationale de Set-setal (nettoiement et assainissement, en wolof) décrétée par le chef de l’État et prévue samedi.