L’affaire du paiement des dividendes dans le secteur minier sénégalais, notamment concernant les sociétés Sabadola Gold, Somiva, Senmines, et Petowal Mining Company, révèle des zones d’ombre et suscite des interrogations sur la gestion des participations de l’État.
L’État sénégalais détient une participation de 10% dans le capital de ces sociétés minières. Cette participation devrait théoriquement garantir à l’État une part des bénéfices sous forme de dividendes.
Cependant, il semble que durant la période allant de 2015 à 2018, aucun paiement de dividendes n’a été retracé dans les comptes du Trésor public, ce qui soulève des questions sur la gestion et la transparence des flux financiers issus de ces participations, comme allégué par Libération.
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette absence de paiements retracés :
Les sociétés minières peuvent invoquer des résultats nets insuffisants pour justifier l’absence de distribution de dividendes. Cependant, cette justification doit être transparente et vérifiable.
Il est possible que des pratiques comptables internes ou des transferts financiers entre filiales et la maison-mère à l’étranger réduisent les bénéfices imposables localement, affectant ainsi les dividendes versés.
Les accords spécifiques entre l’État et les sociétés minières peuvent contenir des clauses limitant ou différant le paiement des dividendes. Ces accords doivent être clarifiés et rendus publics pour assurer une transparence totale.
Face à ces anomalies, il est essentiel que des enquêtes approfondies soient menées pour déterminer la réalité des Bénéfices réalisés, voire une vérification indépendante des comptes de ces sociétés pour les années concernées.
Pour le Respect des Obligations Contractuelles, une analyse des accords entre l’État et ces sociétés pour s’assurer qu’ils sont respectés et qu’ils prévoient des mécanismes équitables de partage des bénéfices.
Pour la Traçabilité des Flux Financiers, un audit des flux financiers pour retracer les paiements effectués ou non vers le Trésor public.
Mangoné KA