Les nouveaux dirigeants se sont installés au lendemain de l’élection présidentielle. Objectif : porter et dérouler ce PROJET systémique pour la souveraineté et le développement économique dans un environnement de transparence et de justice sociale. Le tandem Bassirou Diomaye Faye Ousmane Sonko avant de pouvoir dérouler son programme, n’a pas besoin de tirer les vers du nez à certains adversaires politiques pour légitimer ce projet. La plus grande majorité du peuple, au regard des résultats de la présidentielle à l’image d’un référendum, a plébiscité Sonko-Diomaye. Le changement était attendu.
Cette victoire a été un coup de massue pour l’opposition qui espérait même dépasser les 2% des résultats obtenus. En effet, Bassirou Diomaye Faye s’en sort largement dès le premier tour avec 54,28% des voix, loin devant le candidat du pouvoir Amadou Ba (35,79%), indiquent les résultats finaux provisoires proclamés mercredi. Le candidat « Anti système » devant le deuxième de 829 665 voix. À part Aliou Mamadou Dia du PUR qui a 125.690 voix soit 2,80% et Khalifa Sall de Taxawu qui a 69760 voix soit 1,56%, tous les autres candidats n’ont pas obtenu 1%. Une situation qui exige une analyse lucide et profonde de la part des acteurs politiques et en particulier, ceux qui veulent naturellement, se repositionner dans l’échiquier politique. Ils sont en train d’analyser comme tout le monde. Mais avant d’aller s’opposer il faut qu’il y ait d’abord un objet. La déclaration de politique générale sera une bonne occasion pour l’opposition pour se manifester. Mais à l’Assemblée nationale, Benno est majoritaire. Comment est ce qu’elle compte accueillir le Premier ministre ?
Ce serait un premier test pour l’opposition qui est actuellement en train de se préparer, de se chercher. Cependant, cela de devrait pas être comme les précédentes ( le Ps avec Wade s’est rapidement mis en opposition, avec Macky Sall, le PDS également… mais celle qui a fait le ménage quelques heures après les résultats, semble se chercher toujours). Pour gagner en crédibilité que faudrait-il faire ? Benno a t-elle réellement enfilé sa tenue d’opposant ? À partir de quel baromètre pourrait-on juger la coalition déchue ? Pour l’heure l’appel à candidature « non-respecté » par Diomaye semble être un élément sur lequel s’appuyer pour, tantôt émettre des posts sur les réseaux sociaux pour les décrier ou encore sur les plateaux télé pour les dénoncer. Mais est-ce suffisant pour marquer le pas ? L’heure a t-elle sonné pour envahir l’espace politique ?
Visiblement non. Les autres questions d’urgence sont toutefois débattues dans l’espace public (coût de la vie, transparence, reddition des comptes, agriculture, assainissement etc…). Comment l’opposition dans son ensemble compte t-elle s’en approprier ? Toutefois, la déclaration prochaine de politique générale du Premier ministre peut-être une occasion pour se lancer.
Du côté de la coalition Benno Bokk Yakaar, ça commence à grogner chez quelques militants « qui alimentent » des relations tendues, « connues » entre Macky Sall et son « candidat ». Les partis alliés sont à la recherche de survie face au vague de changement (Ps cherchant des contours de possibles retrouvailles avec Khalifa Sall, l’Afp qui envisage le rajeunissement…).
Pour sa part, le tandem déroule sa politique selon son « Jub Jubël Jubënti ».
Dakaractu