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Neuf mois après le coup d’État au Niger, Mohamed Bazoum, allié de la France et des États-Unis, reste enfermé dans la résidence présidentielle, coupé de tout contact avec quiconque sauf son médecin.
Détenu captif par ses anciens agents de sécurité dans une aile isolée de sa maison, le président déchu du Niger arpente une chambre sans lumière directe du jour, coupé du monde et incapable de parler à ses avocats, selon des personnes ayant une connaissance directe des conditions. de sa détention.
Neuf mois après son renversement lors d’un des coups d’État qui ont récemment secoué l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Bazoum reste en détention sans en voir la fin. La junte militaire qui l’a destitué cherche à lui retirer son immunité présidentielle, ouvrant ainsi la voie à des poursuites pour des accusations telles que la trahison, passibles de la peine d’emprisonnement à vie, ont indiqué ses avocats.
Coincé avec sa femme, Hadiza, et deux employées de maison, il n’a pas accès à un téléphone et n’est pas autorisé à voir ses avocats, d’autres membres de sa famille ou ses amis, selon des membres de son entourage qui ont parlé sous couvert d’anonymat en raison de la précarité de la situation. Son seul visiteur est un médecin qui lui apporte à manger une fois par semaine.