Électricité, exonérations : Ce que le Fmi demande aux nouvelles autorités

par pierre Dieme

Les perspectives économiques, pour le Sénégal, restent favorables. C’est ce qu’a déclaré le Fonds monétaire international (Fmi) au terme de sa dernière mission. Mais, elle souligne cependant, que les nouvelles autorités devront prendre un certain nombre de mesures.

Pour le Fonds monétaire international, qui vient de boucler sa mission au Sénégal, les données indiquent que le programme qu’il soutient au Sénégal, reste globalement sur la bonne voie. Mais, il signale, dans son communiqué publié ce vendredi, que pour atteindre l’objectif de déficit budgétaire de 3,9 % du Pib, il faudra prendre des mesures ambitieuses.

Déjà, les nouvelles autorités devront «rationaliser les dépenses fiscales et améliorer l’efficacité des dépenses.» L’institution financière souligne ces mesures devraient être prises dans le cadre d’un budget rectificatif qui permettrait la réalisation de l’objectif régional de déficit budgétaire de 3% du PIB en 2025.

Ensuite, le Fmi attend des nouvelles autorités sénégalaises, qu’un accent soit davantage mis sur les réformes structurelles, portant sur la révision de la formule de détermination des produits pétroliers. Il suggère aussi un audit de la Senelec afin de mettre en œuvre une nouvelle grille tarifaire pour l’électricité, «avec un tarif  social pour les ménages vulnérables».

Selon Edward Gemayel, chef de la mission, qui a rencontré le premier ministre Ousmane Sonko et Cheikh Diba ministre des finances, les nouvelles autorités ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le programme actuel soutenu par le FMI.

«Elles reconnaissent que les principaux piliers du programme s’alignent sur leurs propres objectifs stratégiques, à savoir : améliorer la résilience budgétaire et réduire les vulnérabilités de la dette, renforcer la gouvernance, promouvoir la transformation structurelle de l’économie et renforcer la résilience au changement climatique», dit-il. Néanmoins, renseigne le communiqué de l’institution financière, exploité par Dakaractu, « le gouvernement a constitué des réserves de liquidités en prévision de l’élection présidentielle, ce qui a contribué à une augmentation de la dette du gouvernement central (73,4 % du PIB) au-delà du plafond de dette fixé dans le cadre de l’UEMOA. Le déficit du compte courant est resté important (18,8
% du PIB), reflétant la faiblesse persistante des exportations de biens ».

Enfin, l’équipe du Fond Monétaire International (FMI) souligne que ,  » ‘exécution du budget a été marquée par une moins-value au niveau des recettes et un dépassement du coût des subventions à l’énergie par rapport à l’enveloppe budgétaire initiale ».

Rappelons que l’équipe du FMI, dirigée par M. Edward Gemayel a été reçue en audience par le Premier Ministre Ousmane Sonko, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, ainsi que de hauts fonctionnaires de l’Administration.

Youssouf SANE

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