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Sans haine ni rancune mais la jubilation jusqu’au bout de la plume avec ce plaisir de titiller la laideur avec ironie et impertinence. Kàccoor Bi se trouve ainsi obligé de se prêter à l’exercice d’une explication même s’il estime n’avoir de comptes à rendre à personne, si ce n’est son libre arbitre. La somme des billets écrite dans ce canard depuis mars 2021, c’est-à-dire depuis l’affaire dite « Sweet Beauty », a été rédigée sans aucune animosité. Point de rage exprimée par la plume espiègle qui n’a jamais tremblé, Kàccoor Bi n’ayant été motivé que par le souci d’écrire ce qui lui paraissait être juste et conforme à la vérité. Dire cette vérité avec force quand il le fallait en instillant dans ses billets une dose d’impertinence sans être ni insolent ni vulgaire. Militant de la démocratie, il ne pouvait se dérober quand le jeu politique était transformé en un terrain nauséabond de règlement de comptes ou en théâtre de guerre. Votre serviteur ne pouvait pas supporter que toute l’armada guerrière, tout l’arsenal répressif de ce pays soient mis en branle pour éliminer un adversaire politique, que notre belle jeunesse soit transformée en chair à canon si elle n’est pas envoyée par charrettes pour remplir nos prisons à la manière de la rafle du Vel d’Hiv en France. Cette précision est faite pour répondre à tout ce beau monde qui pense ou a eu à croire que « Le Témoin », à travers Kàccoor Bi, combattait un homme ou un pouvoir. C’était plutôt un engagement mené contre des pratiques et, singulièrement, des hommes qui avaient fini par penser que ce charmant pays était leur patrimoine jusqu’à hurler partout qu’ils ne le laisseront pas à des aventuriers… qui sont aujourd’hui au pouvoir à leur place ! Un pays qu’ils ont eu à dépecer eu égard au grand désastre financier qui fait les choux gras des médias ces jours-ci — et alors que les audits commandités par le nouveau président n’ont pas encore livré leurs secrets ! — avec une économie complètement balafrée et une dette astronomique. On en avait fini avec le Chef depuis qu’il avait quitté le pays pour ne reparler de lui que ce mardi. C’est parce qu’il s’est invité durant le weekend au cœur d’une actualité qu’il ne compte pas quitter car étant entré depuis le 02 avril au service d’un employeur qui se trouve être le président de l’ancien pays colonisateur. D’ailleurs, partout où il pourrait se retrouver, il sera au cœur du pays car ses douze ans de règne ont laissé des marques indélébiles que les nouvelles autorités pourront difficilement gommer. Les traumatismes sont si pérennes qu’il serait difficile de tout effacer pour les mettre dans les poubelles de l’oubli. Aucun des trois présidents qui ont dirigé ce pays ne s’est retrouvé après son départ sous les feux de la rampe car ils avaient tous à cœur de ne pas gêner leurs successeurs. Lui, il veut être au cœur et hors du pouvoir. Par cette asymétrie, il pourrait s’inviter dans ce billet à chaque fois que l’actualité le projettera au-devant de la scène. A chaque fois que ce sera le cas, Kàccoor Bi parlera de lui sans haine ni rancune…
Kàccoor Bi, le temoin