Dans ce débat sur les corps de contrôle, il y a bien un cas, celui du sort de l’actuel président de l’Ofnac, Serigne Bassirou Guèye, que le duo Diomaye-Sonko entend bien régler avant de passer à autre chose.
Il se trouve que l’homme que le leader de Pastef accuse d’avoir falsifié le Pv de l’affaire Sweet Beauty est scotché à son fauteuil par la Loi n° 2024-06 du 09 février 2024 modifiant la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Ofnac.
L’article 5 dispose que «les membres de l’Ofnac sont nommés par décret pour une période de cinq (5) ans renouvelables une fois. Le renouvellement se fait par moitié tous les cinq (5) ans». Et l’article 6 d’ajouter qu’ «il ne peut être mis fin, avant leur terme, aux fonctions du Président de l’Ofnac qu’en cas de décès, d’empêchement, de démission ou de faute lourde…».
Un contrat plus blindé que celui de la Loi n° 2012-30 portant création de l’Ofnac qui, également, en son article 5, disposait que «le président, le vice-président et les autres membres de l’Ofnac sont nommés par décret, pour une période de trois (3) ans renouvelable une fois» et que «le renouvellement se fait par moitié tous les trois (3) ans». Or, Serigne Bassirou Guèye, nommé le 1er décembre 2022, était parti pour 2025. Mais la réforme de l’Ofnac lui octroie un mandat de 5 ans, donc jusqu’en février 2029, qui coïncidera avec la fin de celui du Président Diomaye Faye. Mais justement, les nouveaux dirigeants, qui ne comptent pas s’en encombrer, ne peuvent le démettre de ses fonctions par un quelconque décret avant terme. Cependant, les jours de l’ancien procureur de la République de Dakar, qui avait remplacé Ousmane Diagne, actuel ministre de la Justice, sont bien comptés à la tête de l’Ofnac. Et ça devrait passer par une dissolution pure et simple de l’organe.
En effet, le Programme de Diomaye Président, au point 7 sur «La reddition des comptes et le renforcement de la compétence des corps de contrôle», prévoit une réforme de la réforme de l’Ofnac «qui ne sera plus rattaché à la présidence de la République» et le mode de désignation de son président «par appel à candidature».