C’est une bonne nouvelle pour les étudiants qui vont désormais accéder à leurs bourses à temps. L’assurance est du nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. «Que les étudiants comprennent qu’ils ont un ministre qui comprend l’utilité académique et sociale de la bourse et qui travaillera à ce que cette bourse soit payée à temps. Déjà, j’ai été tagué des milliers de fois par des étudiants sur les réseaux sociaux pour des bourses pas encore payées alors que je n’avais pas pris encore fonction, mais ce sont des revendications légitimes, j’ai été moi aussi étudiant, et avec cette bourse, j’ai fait des études très correctes», a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Moussa Baldé. Selon lui, la bourse a une dimension sociale et elle m’a permis non seulement de faire des études, mais d’aider mes parents, comme bon nombre d’autres étudiants. «Si nous engageons ce dialogue avec les acteurs et que nous avons des acteurs épanouis, nous n’avons plus de prétexte pour ne pas réussir la mission», a soutenu le leader du parti Awalé. Abdourahmane Diouf considère que le seul écueil pouvant entraver la mission qui lui a été assignée, c’est de ne pas avoir des acteurs prêts à s’engager totalement. Concernant le personnel administratif et technique, le ministre a souligné, devant les directeurs, chefs de département et services du ministère de l’Enseignement supérieur, qu’il veillera à ce que les conditions de travail soient respectées.
La stabilisation de l’année académique dans les deux prochaines années, le financement de la recherche et de l’innovation… voici entre autres les priorités du nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, lors de sa prise de fonction en présence de son prédécesseur, Moussa Baldé. «Actuellement, on a des années académiques qui se superposent et cela fait partie de nos priorités de stabiliser l’année académique qui commencerait en octobre-novembre et se terminerait en juin-juillet, pour retourner dans l’orthodoxie, pour que le système académique sénégalais puisse continuer à être performant», a-t-il promis. Abdourahmane Diouf s’est engagé aussi à discuter avec les acteurs concernés pour parvenir à un calibrage de l’année académique. Ce qui sera, dit-il, un gage de crédibilité pour les partenaires techniques et financiers de l’État. «Une fois que nous aurons stabilisé la fonction d’enseignement, nous nous attaquerons cumulativement à la recherche et à l’innovation», assure-t-il.
«Actuellement, on a des années académiques qui se superposent et cela fait partie de nos priorités de stabiliser l’année académique qui commencerait en octobre-novembre et se terminerait en juin-juillet, pour retourner dans l’orthodoxie, pour que le système académique sénégalais puisse continuer à être performant»
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de renchérir en ces termes : «le Sénégal dispose de brillants chercheurs qui font d’excellents résultats au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) et ailleurs. Mais, la plupart du temps, c’est une recherche qui reste plus ou moins fondamentale, qui n’est pas exploitée en termes de propriété intellectuelle et d’innovation pour que le Sénégal puisse en tirer profit». A en croire Abdourahmane Diouf, il y a énormément de thèses de doctorat qui sont faites dans des domaines innovants, mais qui ne sont pas exploitées de façon optimale par le Sénégal pour en tirer profit en termes de propriété intellectuelle. Cela est une faiblesse et nous travaillerons à y remédier. «Mon objectif est d’être un ministre de l’Enseignement supérieur d’un pays qui se projette sur l’avenir, et non d’un pays qui règle les problèmes du quotidien», a-t-il promis.
«Dans le domaine de l’innovation, je rêve d’un Sénégal qui, dans cinq ou dix ans, pourra produire des ordinateurs, des montres, des téléphones. Il faudra, pour y arriver, doter le secteur de la recherche d’un budget conséquent. L’investissement dans la recherche ne devrait pas être considéré comme une perte d’argent et de temps»
Dans le domaine de l’innovation, ajoute le nouveau ministre, je rêve d’un Sénégal qui, dans cinq ou dix ans, pourra produire des ordinateurs, des montres, des téléphones… «Il faudra, pour y arriver, doter le secteur de la recherche d’un budget conséquent. L’investissement dans la recherche ne devrait pas être considéré comme une perte d’argent et de temps», prévient Abdourahmane Diouf. «L’injection de ressources financières dans la recherche permettra, dans quelques années et à travers des transferts de technologies, d’en finir avec les commandes de produits et de biens de l’étranger. Nous devons être en mesure de former des étudiants qui, dans cinq ou dix ans, remplaceront tous les experts qui viennent nous donner un certain nombre de prestations. Je compte sur les acteurs concernés pour mettre en œuvre ces orientations découlant de la vision du président de la République et du Premier ministre», conclut-il.