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La société de handling 2AS.Sa, chargée de
l’assistance au sol des compagnies aériennes, est mise en vente au profit de la société AIBD Assistance, responsable de la gestion des infrastructures aéroportuaires de l’aéroport de Diass. Au terme de processus de vente, cette société comptant plus de 700 employés va devenir une filiale autonome de l’AIBD. Bien que le contrait ait été signé, il n’a pas encore été enregistré aux Impôts et Domaines où des frais de 120 millions de francs doivent être payés la société 2AS ayant été ven- due pour 12 milliards de nos francs.
L’objectif des principaux acteurs de cette vente précipitée était d’acquérir la société et de sécuriser la transaction en attendant la formation du nouveau gouvernement —car ils étaient certains qu’Amadou Ba serait le futur chef de l’État —, puis de relancer l’affaire pour rechercher un autre partenaire dans une seconde phase. Selon nos interlocuteurs, l’un de ces acteurs a effectué un virement de 5 milliards depuis les États-Unis
via l’assistance d’un des acteurs, qui est la
seconde femme d’un ministre de l’ancien
gouvernement du président Macky Sall, à travers un compte temporaire. Un des acteurs de la vente-achat se serait même rendu à Dubaï pour récupérer l’argent, mais malheureusement, il n’a pas eu l’offre de validité nécessaire. Il est retourné pour mettre la pression afin d’obtenir la signature de cette offre de validité. Hélas, après la signature de cette offre, l’acteur ne pouvait plus
se déplacer car les ministres et directeurs généraux ne peuvent plus quitter le territoire pour des raisons de passations de services ou autres. C’est la raison pour laquelle l’argent de la transaction n’est toujours pas disponible. Cette dernière est donc en suspens pour le moment mais risque d’être effectuée frauduleusement à tout moment avant une éventuelle passation de service si ces acteurs sont évincés de leurs fonctions par le régime du président Bassirou
Diomaye Faye.
Pourquoi, à deux jours de l’élection présidentielle, la société AIBD SA a-t-elle pris cette décision soudaine et a procédé à la signature de ce contrat ? Cette action soulève des interrogations quant à sa pertinence temporelle et à son impact potentiel sur le nouveau gouvernement en cours. Quels termes spécifiques ont été inclus dans ce
contrat, et quelles sont les implications juridiques et financières pour les parties concernées, notamment l’AIBD et la société de handling 2AS ?L’AIBD a-t-elle versé le montant convenu pour l’acquisition de 2AS, et si oui, quelles sont les sources de financement utilisées ? La transparence financière de cette transaction est cruciale pour assurer la légitimité de l’opération. Comment s’est déroulé le processus d’appel d’offres pour l’achat des équipements de handling, et quelles mesures ont été prises pour garantir l’équité et la conformité aux règles
d’approvisionnement public ? À qui appartient le Gie qui a passé la commande des équipements pour 2AS? Cette information est essentielle pour comprendre les relations commerciales et les éventuels conflits d’intérêts. Y avait-il d’autres entreprises sénégalaises en lice lors de cet appel d’offres, et si oui, quelles sont les raisons pour les-
quelles elles n’ont pas été sélectionnées ?
L’évaluation de la concurrence est cruciale pour garantir l’équité et la transparence dans le processus de sélection. Pourquoi Air Sénégal.SA n’a-t-elle pas été considérée pour prendre en charge la gestion de 2AS, en vue d’assurer une uniformisation de la gestion aéroportuaire, conforme aux pratiques internationales ? Une analyse approfondie des motivations derrière cette décision est nécessaire pour évaluerson impact sur le secteur de l’aviation au Sénégal.
Enfin, il est important de souligner l’importance de l’expertise locale dansla gestion de l’industrie aéronautique et de critiquer la pratique du clientélisme politique qui nuit à la qualité desservices et à l’efficacité opérationnelle. Les Sénégalais compétents dans ce domaine doivent être valorisés et impliqués dans les processus de décision pour garantir le développement durable du secteur.
Une chose est sûre, d’ores et déjà : On n’a pas fini de parler de cette vente scandaleuse et nébuleuse !
Zaynab SANGARÈ, Le Témoin