Le collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) a déclaré, ce lundi, qu’il n’y aura pas de second tour de la présidentielle du 24 mars 2024. Ils ont fait l’annonce, lors d’une conférence de presse.
Président de l’Organisation nationale des Droits de l’Homme (ONDH), le Pr Samba Thiam a indiqué : «Dans 31% des bureaux de vote, un certain nombre d’électeurs se sont vus refuser le droit de vote à cause de l’absence de leurs noms sur la liste d’émargement du bureau de vote. Ceci, bien que le lieu et le bureau de vote figurent sur leurs cartes électeurs. Dans certains cas, ces électeurs ont été dirigés vers d’autres personnes pour plus d’informations ».
La déclaration de la mission d’observation électorale de la société civile est revenue sur le taux de retrait des cartes électeurs qui est « moyen ». Ce résultat « s’explique du peu de moyens mobilisés pour la sensibilisation de l’électeur par la Direction générale de l’élection (DGE) et par les organisations de la société civile ». En plus, « des autorités électorales continuent à occulter l’information quant au nombre de cartes distribuées par région et par département », affirme Pr Thiam.
Revenant sur le système de parrainage, les observateurs notent qu’il y a eu « des atteintes sérieuses au droit de participer à l’élection en tant que candidat ». Bien qu’en avril 2021, rappellent-ils, la Cour de justice de la Cedeao avait ordonné sa suppression en ce qu’il constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote.