Apparemment, ils n’ont pas encore fini avec leurs manœuvres. A quoi jouent-ils ? Personne ne sait. Ce n’est pas la République qui s’amuse mais une bande de conspirateurs qui n’en ont pas encore assez des délices du pouvoir. La ville bruit de mille et une rumeurs qui sont chaque jour démenties sans que ça ne semble décourager ceux que l’on appelle les colporteurs de fausses ou mauvaises nouvelles. Des « fakes news » inondent les réseaux sociaux. Après trois jours de campagne électorale, il se trouve toujours des gens qui ne croient pas à la tenue de l’élection présidentielle le 24 mars prochain.
Et ceux qui évoquent cette probabilité sont au cœur du pouvoir, distillant leurs certitudes dans les médias. Pour ces faucons qui n’avancent pas masqués, aucune élection ne doit se tenir le 24 mars. C’est comme ça, c’est ce qu’ils veulent et ils se fichent des lois de la République. Ce scrutin, ils n’en veulent pas. Un point, un trait ! Ils ne soutiennent pas le candidat choisi par le Chef. Ils le manifestaient bruyamment partout et venaient chaque mercredi en Conseil des ministres faire face à leur ennemi juré sur qui ils ne misent pas pour remporter la présidentielle.
L’une des détractrices du cheval du Chef a même apostrophé une de ses sœurs de parti, prête à la griffer, pour lui dire dans le blanc des yeux que si elle espère mettre les pieds au Palais, ce ne sera pas avec celui que ses potes appellent GAB, surnom du candidat mal aimé. Flagrant aveu ! Des faits et gestes qui semblent être cautionnés par le Chef qui ne dit rien. Il se susurre même qu’il voudrait se défaire de son champion, boycotté et critiqué par ses propres frères de parti.
Il s’agit de la vieille garde qui regroupe l’armée mexicaine et qui pense que le pays est une entreprise où elle est actionnaire. En tout cas, le candidat a écourté sa campagne pour aller répondre à l’appel de celui qu’il considère toujours comme son mentor et qui tarde à siffler la fin de la récréation. Un candidat « corrupteur » qui subit sans broncher et avale des couleuvres tout en gardant le sourire alors que ses frères le mènent directement à l’abattoir.
Sans être mages ni politologues, on peut prédire que l’armée mexicaine file tout droit vers l’implosion. De plus, ce charmant pays pourrait se trouver dans une pente dangereuse. Et ce sera encore la faute à des crapules qui ne voudraient pas laisser ce qu’elles considèrent comme leur bien, c’est-à-dire le pouvoir, à des aventuriers.
KACCOOR BI – LE TEMOIN