La Commission européenne s’est exprimé sur les récentes révélations concernant l’implication des unités de GAR-SI (des unités sénégalaises formées et financées par des fonds européens) dans la répression des manifestations au Sénégal. En effet, l’enquête de nos confrères AL Jazeera accuse l’Union européenne d’avoir permis au Sénégal d’utiliser des moyens initialement destinés à la protection des frontières contre des menaces pour réprimer des manifestations pro-démocratiques.
Lors d’une conférence de presse tenue le 6 mars, Anna Hérold, chef d’unité politique des services audiovisuels et médiatiques de la Commission européenne, a clarifié la position de l’UE face à ses allégations. Elle a souligné dans les colonnes du journal Les Echos que l’UE « n’a aucune informations sur les unités que les autorités sénégalaises ont déployé dans ce contexte de manifestations politiques » ayant conduit à des « violations des droits humains ».
Toutefois elle précise que l’Union européenne voudrait être édifiée une bonne fois pour toute sur ces allégations. « Nous sommes en contact avec les autorités sénégalaises pour obtenir davantage d’informations sur ces allégations », a déclaré Anna Herold.
L’Union Européenne alarmée par les images montrant des véhicules blindés financés par l’UE qui auraient été utilisés contre des manifestations sénégalaises a demandé des assurances au gouvernement sénégalais avant de souligner l’importance de la mission initiale de l’unité GAR-SI : renforcer la sécurité transfrontalière et la protection des civils contre la criminalité organisée.
Fana CiSSE