La Commission des lois s’est réunie le 5 mars 2024 pour examiner une proposition de loi crucial, souhaitée par le Président de la République, Macky Sall, portant sur l’amnistie des faits survenus entre 2021 et 2024, en lien avec des manifestations ou des objectifs politiques. La commission, composée de 30 membres, a délibéré pendant cinq heures avant de procéder au vote.
Le débat s’est déroulé en deux tours, où au premier, chaque député disposait de cinq minutes de temps de parole, tandis que pour le deuxième tour, le temps a été réduit à deux minutes par intervenant. À l’issue de ces échanges, la proposition de loi a été approuvée par 16 votes favorables. Parmi les soutiens, 4 députés du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ont exprimé leur accord, faisant écho à leur précédente initiative appuyée par le camp du pouvoir pour la création d’une commission électorale.
En revanche, la proposition a rencontré l’opposition de 3 députés, dont 2 appartenant au parti Pur et 1 de Taxawu Sénégal. Par ailleurs, 6 députés de Yewwi Askanwi, 1 de LD et 5 députés de Pastef ont choisi de s’abstenir, laissant présager une posture similaire lors du vote à venir à l’Assemblée nationale.
La session plénière de l’Assemblée nationale, prévue le mercredi 6 mars 2024 à 10 heures, s’annonce comme un moment décisif pour l’avenir de cette loi controversée.
Critiquée par l’opposition, la loi est perçue comme une tentative par le Président de la République d’échapper à d’éventuelles poursuites après la fin de son mandat, ainsi que de protéger ses partisans des répercussions judiciaires liées à leur implication dans les événements politiques récents.