Anta Babacar Ngom après avoir rencontré les étudiants de l’Ucad : «les temples du savoir sont devenus des lieux de désespoir et d’exode»

par pierre Dieme

Même si des acteurs politiques se chamaillent sur la date de la présidentielle de 2024, la candidate à ce scrutin, Anta Babacar Ngom n’a pas oublié la situation des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. La patronne du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (Arc) qui a rencontré, hier, ces pensionnaires, a déploré la fermeture de ce temple du savoir.  «Depuis plusieurs mois, ils sont privés de cours, une réalité scandaleuse et désolante. Les étudiants représentent l’avenir de notre nation, et il est impératif que leurs besoins soient pris en compte lors des discussions politiques cruciales. Il est temps que des mesures concrètes soient prises pour garantir leur droit à l’éducation», a proposé Anta Babacar Ngom. A l’en croire, les temples du savoir sont censés être des espaces d’épanouissement et d’espoir pour la jeunesse sénégalaise. Malheureusement, regrette-t-elle, ils sont devenus des lieux de désespoir et d’exode.

Pour Anta Babacar, un dialogue inclusif avec les jeunes, y compris les étudiants, doit être instauré, afin de les impliquer activement dans la formulation des politiques et des programmes qui les concernent directement, renforçant ainsi leur sentiment d’appartenance et d’engagement envers leur pays. La candidate à la présidentielle de 2024 a proposé également une série de solutions pour lutter contre l’immigration et canaliser l’énergie des jeunes vers le développement de notre pays. «Il est essentiel d’investir dans l’éducation et la formation professionnelle, en offrant des programmes adaptés aux besoins du marché du travail local. Ensuite, des initiatives visant à stimuler l’entrepreneuriat et à soutenir la création d’emplois pour les jeunes devraient être encouragées, notamment par le biais de subventions et de facilités fiscales pour les petites entreprises», a-t-elle préconisé.

Etudiant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Matar qui a assisté à la rencontre au siège du mouvement Arc, indique que les étudiants pourraient apporter une contribution significative au développement du pays s’ils étaient inclus dans les prises de décision cruciales. «Confrontés à un désespoir grandissant, de nombreux jeunes ont tragiquement choisi de fuir vers des horizons lointains, parfois au péril de leur vie, comme en témoigne la migration vers des destinations telles que le Nicaragua et l’Europe» ajoute-t-il. Thiaba, étudiante en informatique qui a participé aux échanges, exprime un profond sentiment d’abandon de la part des dirigeants actuels envers la jeunesse sénégalaise. Elle se sent délaissée face à une situation jugée insoutenable. «La fermeture des universités, les difficultés d’accès aux cours en ligne pour tous et les problèmes de transport pendant cette période de crise ont exacerbé les tensions et accru le désespoir chez les étudiants», constate- t-elle.

Dans ce contexte, Dame appelle à une revalorisation, une motivation et un soutien accrus envers les étudiants pour les aider à surmonter les multiples obstacles auxquels ils sont confrontés. Il insiste sur l’importance de trouver des solutions urgentes pour garantir un avenir meilleur à la jeunesse sénégalaise, qui constitue l’un des piliers essentiels du développement du pays. «La jeunesse sénégalaise, autrefois pleine de promesses, se retrouve aujourd’hui face à un avenir incertain dans les murs des universités», conclut-il.

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