Les 16 principaux candidats et le collectif Aar Sunu Election ont refusé ce vendredi 23 février la concertation proposée par le chef de l’État la veille. Ils exigent le maintien du calendrier initial et une date ferme pour le premier tour
La présidentielle au Sénégal, prévue initialement le 25 février, continue de susciter la polémique. Alors que le chef de l’État Macky Sall a proposé l’ouverture d’un dialogue sur cette question, la majorité des candidats et la société civile ont fermement rejeté cette proposition.
En effet, 16 des 19 candidats en lice pour le scrutin ont refusé le dialogue lors d’une déclaration à la presse ce vendredi 23 février. « Nous nous opposons à tout dialogue sur cette question et nous exigeons qu’une date soit prise avant le 2 avril », a déclaré l’un d’eux, Boubacar Camara.
De son côté, le collectif citoyen Aar Sunu Election a également dit non au dialogue dans un communiqué. « La tentative de diversion à travers l’invitation à un dialogue inapproprié est inacceptable », a estimé l’organisation de la société civile.
Ces prises de position interviennent après le report controversé du scrutin, annoncé initialement par Macky Sall le 3 février puis entériné par l’Assemblée nationale le 5 février. Dans une interview le 22 février, le président sortant a bien confirmé son départ le 2 avril au terme de son mandat, sans toutefois communiquer de nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Alors que la date butoir du 2 avril approche, les candidats et la société civile campent sur leur position en refusant le dialogue, exigeant une date ferme pour le scrutin dans les meilleurs délais. La crise politique autour de cette élection semble loin d’être résolue.
Brice Folarinwa de SenePlus